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402 Colloque d'archéologie taisistes et non habilités qui, malgré leur bonne volonté et même la pureté de leurs intentions, ne peuvent aboutir qu'à la destruction cou– pable de documents scientifiques faisant partie du patrimoine de leur Pays et de notre civilisation: tous les pays ont prévu une legislation très complète et très sévère pour s'en préserver. Je ne parlerai pas davantage des pillages des sites archéologiques classiques par les professionnels du vol, par les fouilleurs clandestins ou par les inconscients: eux aussi tombent sous le coup de la Loi, et, dans nos Pays, le Législateur a fort heureusement eu la main très lourde. Encore faut-il que les Autorités légales et administratives veillent et qu'elles appliquent les Lois ou les Règlements ; encore faut-il , en un mot, que les coupables soient pris et que la Loi soit sévèrement ap– pliquée. Mais l'exemple du site archéologique du Petit-Saint-Bernard - qui nous intéresse tous plus particulièrement - , démontre tristement, ainsi que l'a signalé hier monsieur l'abbé Hudry, que des fouilleurs clandestins peuvent agir impunément... même lorsque, dans un rayon de 200 mètres, veillent en permanence, de jour comme de nuit, des représentants de !'Autorité française et italienne! Par contre, je me pencherai sur les cas des découvertes fortuites qui ne sont pas transformées immédiatement en fouilles régulières et protégées comme telles. Au XIXe siècle, les découvertes fortuites ont souvent constitué de précieux points de départ. Aujourd'hui, où tout le monde est pressé, elles n'aboutissent, le plus souvent, qu'à des destructions irrémédiables. Partout, des machines de grande puissance et à haut rendement remuent la terre à des profondeurs qui n'avaient pas encore été at– teintes et contribuent à mettre au jour des éléments de sites archéolo– giques. La plupart de ceux-ci sont définitivement perdus: - les uns , parce que personne ne s'en est aperçu et que la ma– chine, aussi aveugle que ceux qui la mettent en oeuvre, est passée à travers le site sans s'en douter; - les autres, parce que celui qui prescrit ou exécute ces travaux redoute tout ralentissement de leur déroulement et, se rendant plus