BASA

Commémorations 21 Après la 2e guerre mondiale, dom G. Charvin se remit à l'oeuvre, et c'est à partir de 1965 que M. Kern eut la joie de voir paraître les cinq premiers volumes de cette oeuvre monumentale, dont le premier volume lui est dédié: «Hommage d'affectueuse reconnaissance». Et ce témoignage de gratitude, dom Charvin l'explicite encore dans l'Avant– Propos, décrivant la part qui revient à M. Kern dans cette édition et signalant « la reconnaissance, écrit-il, que je lui dois pour ses conseils avertis et son aide effective ». Les amis de M. Kern au comité de la Société d'histoire de la Suisse romande avaient formé le projet, vers 1960, de réunir en un volume de Mélanges ses trop rares articles, dispersés dans diverses revues. On en trouvera en annexe la bibliographie alors établie d'entente avec l'auteur. Un article cependant ne le satisfaisait plus du tout, celui qu'il avait publié en 1930 sur le bienheureux Rainier de Borgo San Sepol– cro. Il voulut le reprendre, le refaire, le compléter par de nouvelles recherches. Il entreprit alors des explorations à cet effet en Italie no– tamment, mais, finalement, quoique ayant réuni de nombreux maté– riaux, mais déjà souffrant, il renonça. Cependant, notre projet, d'en– tente avec Madame Kern, sera repris et réalisé prochainement. Pourtant, en 1967, il me fit le grand honneur et l'amitié d'étudier et de publier dans Vallesia un texte particulièrement difficile à inter– préter que je lui avais soumis, une supplique adressée au pape Paul III par un groupe de Valaisans. Un de ses derniers soucis a été pendant plusieurs années - trop longtemps, hélas! - de contribuer par un article au volume de Mé– langes offerts à M. Henri Meylan; mais le sujet qu'il avait retenu l'entraîna à débrouiller tant de problèmes - pour élucider l'un d'entre eux j'eus encore la joie de le conduire en auto à Verceil, en août 1968 - que le temps lui fit défaut pour l'achever et donner ainsi à celui qui avait été un des premiers élèves à Lausanne, un nouveau témoignage de son affection et de son estime. Somme toute, si l'oeuvre publiée de M. Kern, est relativement mince en quantité, elle est exemplaire en qualité, et ceux qui ont lu les articles lors de leur parution les reliront toujours avec la délecta– tion que procure une oeuvre soignée et significative jusque dans ses détails, comme une fugue de Bach.

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