BASA

ADOLPHE CLOS UN POETE DU TERROIR: EDMOND TRENTA Le 15 octobre 1971, monsieur Edmond-François-Noël Trenta, ancien syndic d'lssime, mourait, chez lui. Il était à peine âgé de 63 ans, étant né le 22 décembre 1907 en la Principauté de Monaco, où ses parents avaient émigré. C'est d'ailleurs dans cette ville qu'il ac– complit ses études chez les Frères des Ecoles Chrétiennes. Il y obtint brillamment son certificat de comptable, son nom restant inscrit dans l'Album d'Or de l'Institut. Employé tout d'abord auprès d'un entre– preneur du lieu, il entra ensuite au service du Crédit Foncier de Mo– naco. En 1934, il revient en Vallée d'Aoste et jusqu'en 1965, on le vit, fonctionnaire zélé, dans le bureau de la Banque Populaire de Novare, à Aoste même. Il ne jouit pas longtemps d'une retraite bien méritée. Il avait été accueilli à l'Académie Saint-Anselme dans la séance du 13 janvier 1955. Il venait de publier chez l'imprimerie Ida d'Aoste, en 1952, un recueil de poèmes qui avaient vu le jour entre 1950 et 1951. L'auteur avait lui-même divisé le livre en cinq cha– pitres: Le chant du terroir, Dieu, Tristesse, Les bêtes et Rimes épar– ses, en le coiffant d'un titre régional «Murmures de la Doire». Le pre– mier chapitre l'emportait nettement sur les autres. Cela n'a rien d'é– tonnant si l'on pense que comme tous les émigrés, Edmond Trenta, avait lentement et douloureusement nourri en lui-même un désir de retour au pays des ancêtres.

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