BASA
36 Académie St-Anselme «Je pensais, bien souvent, à l'Eglise d'Issime A la vieille maison que couronnent les cimes fuyantes vers le ciel Je rêvais aux quatre ans passés dans le village Mon trouble était profond et grande ma tristesse Quand dans ma rêverie se profilait sans cesse Un tableau suggestif». La famille était donc restée quelque temps au pays alors que le chef était au loin: « Mais quand Maman priait pour notre père Qui vivait seul sur la terre étrangère ». Pendant les études à Monaco, l'éloignement avait longuement mû– ri la sensibilité de Trenta, son esprit revenait sans cesse vers les lieux de son enfance et quand il eut affiné ses moyens d 'expression, à son retour, il donna librement cours à son inspiration. Rarement il revient aux lieux où il vécut sa jeunesse; tout est nourri de son attachement au Val d'Aoste. « Salut, sol vigoureux enclavé dans les monts terre sévère et forte aux harmonies magiques». Il en décrit les sites et les monuments: Aoste, Issime, Fontaine– more, Sarre, St-Pierre, le Lac du Falère, Au Cloître de Saint-Ours, etc.. . Il s'attache aux moments de la vie pastorale et rurale: La fenaison, la transhumance, Dimanche au village, La fête patronale... Ce sont les intervalles les plus heureux de sa poésie: «La neige sur les monts s'efface lentement Et mai vient de fieurir les herbes de la plaine, Le fenil poussiéreux voit le rationnement S'amoindrir chaque jour et déjà frémissant Le bétail hume l'air et tire sur ses chaînes. L'hiver devient plus long dans la lourde chaleur
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