BASA
AIMÉ-PIERRE FRUTAZ LE CINQUANTENAIRE DE LA MORT DE MGR ].-A. DUC ET DU CHANOINE F.-G. FRUTAZ, PRESIDENTS DE NOTRE SOCIETE ACADEMIQUE (1878-1908, 1908-1922) En 1922, le 24 juin et le 13 décembre, le bourdon de la Cathé– drale tintant lentement le glas, annonçait aux habitants de la Ville et de la Vallée d'Aoste le décès de deux personnages bien connus et émi– nemment représentatifs de notre culture régionale: le Chanoine Fran– çois-Gabriel Frutaz, Mgr Joseph-Auguste Duc, ancien évêque d'Aoste, archevêque titulaire de Trajanopolis. Ils étaient cousins, car la mère de Mgr Duc, Marie-Dauphine Frutaz, était soeur de Victor-Emmanuel, père du Chanoine, qui habitait le hameau de Valleil sur Torgnon. Tous deux, doués d'une intelligence ouverte et brillante, avaient un carac– tère fort et autoritaire et une rare constance dans le travail. Leur de– vise était en effet: « nulla dies sine linea ». Mais ils étaient profondé– ment différents dans leurs rapports humains: Monseigneur, conscient de sa dignité épiscopale, était très réservé, tandis que le Chanoine s'exprimait avec plus de liberté et de franchise et aimait la polémique plus qu'il n'était nécessaire à un savant: ses querelles contre ses adver– saires politiques (Jacques Bonhomme) ou érudits (Vaccarone, Tibaldi, Gabotto et autres) lui ont valu de leur part de rudes ripostes. D'autre part l'on sait que la polémique, quoique subtile, n'est jamais impar– tiale et elle est toujours nuisible aux rapports humains!
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