BASA

Interpr étation du «Proslogion» 67 entendons le nom de Dieu proposé pti.r Anselme? - et non celui du passage du possible au réel. Se plaçant au point de vue d'Anselme et de Gaunilon et rejetant provisoirement le kantisme, Vuillemin s'attache à mettre à l'épreuve l'idée de Dieu qui est à la base de l'argument d'Anselme. Il conclura à l'échec de l'argument par l'impossibilité de sa prémisse. Cette étude est l'objet des parties suivantes. Dans la troisième, consacrée à la prémisse et aux antinomies, l'auteur se livre à la « reconstruction rationnelle » de l'idée ansel– mienne de Dieu. Il part d'un ensemble quelconque u, qui figure les données de l'expérience et dont les éléments x ont, parmi d'autres, la propriété cp d'être tels qu'on peut penser de plus grands qu'eux. Il postule ensuite une relation de ressemblance entre la fonction de u (c'est-à-dire le successeur de u) et u - la fonction de u a la propriété cp - et une relation de transcendance de la fonction de u par rapport à u - la fonction de u n'appartient pas à u - et pose la matrice (A) suivante: l(u) [ (x) (x Eu __,. cp x) __,. (cp f' u.f' u NE u)] } __,. IC3: w) (z) (cp z = z E w) - ( 3 w) (cp f' w.f' w Ne w)l. En d'autres termes, la relation universelle posée entre u et sa fonction entraîne l'affirmation de l'existence d'un ensemble w des ensembles u, lequel entretient avec sa fonction le rapport de tout u avec la sienne. Vuillemin observe aussitôt que si la fonction de u a la propriété cp, il en résulte que la fonction de w, qui a aussi la propriété cp, n'est pas Dieu, mais le monde, à savoir l'ensemble des perfections telles qu'on peut en penser de plus grandes. Pour obtenir l'idée de Dieu, «complément du concept de monde» (p. 56), il faut admettre que la fonction de u n'a pas la propriété d'être telle qu'on peut en penser de plus grande. En introduisant N e.p f' u dans la matrice (A), on obtient la matrice (B): l(u) [ (x) (x Eu __,. Cf! x) __,. (N Cf! f' u. f' u f'-l Eu)] l I< 3 w) (z) (cp z = z E w) _, (3 w) {N Cf! f' w.f' w New) l· Mais désigner Dieu de cette façon, c'est le rejeter dans l'incon– naissable, puisque la propriété Cf! qui fondait la ressemblance entre

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