BASA
212 L. Salbego s'efface devant la distinction entre ce qui "est vraiment" et ce qui "n'est pas vraiment". L'être acquiert dès lors cette valeur variable qu'il a toujours dans une ontologie des essences. Au sens plein, il se définit comme !'absolument immuable, le même et le repos, par opposition à un non-être conçu comme le changeant, l'autre et le mouvement pur. Entre l'immuable pur et la durée pure s'étagent tous les êtres dont on ne saurait dire qu'ils ne sont absolument pas, puisq'ils participent à quelque essence stable, mais dont on ne peut pas dire non plus 'qu'ils "sont vraiment", parce qu'ils naissent et périssent... Nous sommes donc clairement établis sur le plan du vere esse, ou l'être est une valeur variable qui se mesure à la stabilité de l'essence . ( ... ) On progresse donc dans l'être en même temps que dans l'immuable, et l'on atteint simultanément en Dieu le degré suprême de l'un et de l'autre. (... ) Un Dieu ainsi conçu occupe manifestement le sommet de l'être, mais il s'y trouve comme suprême dans l'ordre de l'oùçla 20 ». Tenuto conto, ora, che i latini (Cicerone e Seneca, per citare i più importanti prima di Agostino) hanno tradotto l'oùçla platonica con essentia, risulta perfettamente chiaro il fatto che nel termine latino si sia sottolineato soprattutto il carattere di perma– nenza assoluta. Del resto l'influsso dell'essere platonico è talmente chiaro nella concezione di essere agostiniana, che Agostino riferendo il famoso passo dell'Esodo, III, 14, in cui Dio dice di sé Ego sum qui sum, non esita a ridurre la ricchezza di questo sum all'immu– tabilità propria dell'essere platonico, ritraducendone poi la forza del contenuto in un termine come essentia, ancora una volta sotto– lineatura dell'immutabilità dell 'essere. Ci si potrebbe chiedere il perché di tale concezione che, se confrontata a conoscenza acquisite soprattutto dalla Scolastica, non puà non apparire perlomeno manca. Va tuttavia tenuto presente che i primi secoli dell'era cristiana sono, per quanta riguarda la metafisica, ancora sotta l'influsso predominante del platonismo e che Agostino stesso, per la sua formazione culturale, non poteva certo prescinderne . Gioverà poi ricordare che proprio da una concezione 20 É. GILSON, Le thomisme, Paris 1948, ed. V; 75.
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