BASA

290 R. Amiet pas la formule romaine parallèle, mais bien la formule lyonnaise. 3 - En revenant du Lavabo, l'évêque invoque le Saint– Esprit: « Veni Sancte Spiritus reple tuorum corda fidelium et tui amoris in eis ignem accende ». Ce rite, spécifiquement lyonnais, apparaît à Aoste au début du XVe siècle. 4 - Se tournant alors vers les fidèles, l'évêque dit: « Orate fratres pro me peccatore ad Dominum Deum nostrum ut meum sacrificium et vestrum fiat acceptabile omnipotenti Deo ». Cette for– mule se retrouve presque mot à mot dans la liturgie lyonnaise. 5 - Le canon de la messe est évidemment celui du sacra– mentaire grégorien, importé en Gaule par Charlemagne, mais il pré– sente quelques pardcularités spécifiquement valdôtaines. Au Te igitur, on prie pour le pape, l'évêque et le roi. Au Memento des vivants, on lit une petite incise: « ...et omnium circumadstantium atque omnium fidelium christianorum quorum... ». Au Communicantes on lit une autre incise: « ...Cosmae et Damiani et illorum quorum hodie solemnitas in conspectu gloriae tuae celebratur triumphus ». Après la consécration du calice, la rubrique prescrit: « Hic extendat presbyter brachia » et, au Supplices te rogamus, le célébrant doit s'incliner profondément en croisant les bras en forme de croix: «Hic inclinet se ante altare manibus cancellatis in modum crucis ». Ces deux rubriques viennent en droite ligne de Lyon. Enfin, au Nabis quoque peccatoribus, dans la liste des saints sont ajoutés six noms: Benoît, Grat et Nicolas pour les saints, et Barbe, Euphémie et Marguerite pour les saintes. 6 - Les rites préparatoires à la communion sont, eux aussi, non moins suggestifs et spécifiques. La commixtion du pain et du vin s'accompagne de la formule « Haec sacrosancta commixtio... » qui est . identique à celle de Lyon. De plus, Aoste connaissait une prière avant la communion qui est extrêmement significative, parce qu'elle associe l'action du Saint-Esprit à l'action de l'Eucharistie: «Domine sancte... da mihi corpus et sanguinem Domini nostri Iesu Christi ita sumere ut ... per hoc merear... tuo Sancto Spiritu repleri quia tu es Deus et in te est Deus et praeter te non est alius nisi tu ». Cette formule est spécifiquement lyonnaise. 7 - Enfin, au moment de communier au Corps et au Sang du Seigneur, le prêtre valdôtain récitait les deux admirables invo-

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=