BASA

292 R. Amiet selme, qui a été élevée tout à côté du Grand Séminaire. Plusieurs églises et chapelles sont dédiées à saint Anselme dans ce diocèse. D'abord le couvent des Capucins, fondé à Aoste en 1618 et dissous par la Révolution Française, était sous le nom de saint Anselme. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, c'est le petit Séminaire qui prit le patronage de saint Anselme. En 1640, le chanoine Dubernard fonda dans la Cathédrale la chapellenie dédiée à saint Joseph et saint Anselme. Le canonicat afférant cette chapellenie fut fondé en 1720 par le chanoine Du Châtelard. En 1746 la paroisse de Challant-St-Victor fut dédoublée et la nouvelle paroisse prit le nom de Challant-St-Anselme. Vers 1760, Mgr de Sales, évêque d'Aoste, fit don à la Cathédrale d'une relique de saint Anselme, pour laquelle on fit exécuter un buste– reliquaire d'argent travaillé et doré. Encore au XVIIIe siècle, fut élevé sur le territoire de la paroisse de St-Pierre, connue sous le nom de Chatelargent, un petit oratoire rural, la chapelle d'Orlian, dédiée à saint Clément et saint Anselme. Et enfin, tout à fait récemment, on a élevé dans la ville d'Aoste une nouvelle église dans le quartier Dora, consacrée par Mgr Ovidio Lari, episcopus modernus augu– stanus, sous le vocable de saint Anselme (1971). Je terminerai en parlant du culte liturgique de saint Anselme à Aoste. Il est bien évident que ce culte naquit en Angleterre, à Cantorbéry et dès le XIIe siècle. J'ai consulté deux psautiers de cette église datant respectivement de la fin du XIIe et du début du XIIIe siècle, conservés à Paris à la Bibliothèque Nationale. Au Calendrier, au 21 avril, on lit: Anselmi archiepiscopi cantuariensis. Le culte passa rapidement la Manche et on le trouve en Normandie, à l'abbaye du Bec, dont Anselme avait été le père abbé, dès la deuxième moitié du XIIIe siècle. Sporadiquement il apparaît ça et là dans les livres liturgiques postérieurs, et c'est ainsi qu'on le trouve par exemple au calendrier d'un missel romain imprimé à Lyon en 1551, à la date curieuse du 18 mars. C'est en 1617 et 1618, dans les Missel et Bréviaire valdôtains imprimés, que l'on rencontre la première fois le culte liturgique d'Anselme en Val d'Aoste. Son insertion au Calendrier et au Sanctoral fut le fait de l'évêque Martini. La Messe et !'Office étaient tout entiers pris au Commun des confesseurs pontifes. La seule partie

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