BASA

XLVI É Pession Dans une photo de l'an 1910 que vous pouvez voir dans l'opu– scule récemment publié par Mr Joseph-César Perrin sous le titre « La Ligue Valdôtaine » nous voyons le jeune Paul-Alphonse Farinet tout à côté du Chan. Frutaz, du Doct. Réan, d'Alexandre Caire, des Fusinaz, Fénoil, Chante!, Branche, etc.... Et j'aime à citer ici, quelques phrases d'un discours prononcé par notre vénéré sociétaire le 7 décembre 1910 lorsqu'il avait 17 ans: il parlait à l'occasion de l'inauguration à Aoste d'une «chaire d'enseignement supérieur de langue française » et il parlait au nom des «étudiants, ses collègues» (un petit chef déjà). Écoutez, s'il vous pl,aît, ses paroles: « Oui, nous le sentons, la journée d'aujourd'hui aura sa place dans les annales valdôtaines. L'histoire consacrera les noms de ces Messieurs, auxquels un pa– triotisme généreux et éclairé a inspiré cette oeuvre! Pour nous étudiants, excités par de tels exemples, désireux d'être dignes des soins qui nous sont donnés, nous allons nous livrer, avec un entrain et une ardeur juvénile, à l'étude de notre langue maternelle. Où trouverons-nous un but plus noble qui puisse nous stimuler davantage? Toutes nos traditions, toutes nos gloires les plus précieuses et les plus pures ont trouvé leur expression, que dis-je, leur inspiration même dans cette langue que nous regardons comme notre plus cher patrimoine. Non, sans elle, nous ne comprendrions plus notre passé; muet pour nous, il ne ferait plus vibrer nos âmes, car nous l'aurions en quelque sorte renié! Aussi, ce qu'aujourd'hui, Messieurs, vous faites pour nous, nous le ferons à notre tour pour d'autres: NOUS EN SENTONS LE DEVOIR, NOUS EN PRENONS L'ENGAGEMENT. Et puisse ce renouveau de zèle, d'ardeur, d'amour pour notre langue s'étendre dans toute la Vallée et faire vibrer à l'unisson les coeurs de tous les Valdôtains ». J'ai tenu à citer ces paroles: il y a là un ENGAGEMENT qui a été fidèlement tenu, par Mr le Député Farinet, tout au long d'une vie de 81 ans! J'y vois de même un appel d'actualité, pour nous les Valdôtains de l'an 1974, qui nous vient de très loin dans le temps et qui nous revient, aujourd'hui, d'outre-tombe; l'appel «d'être dignes de nos