BASA
«Missioni estere » in Valle d'Aosta 227 Monseigneur, Ce n'est qu'aujourd'hui que je puis repondre a l'honnorable lettre que Votre Eminence a degné m'expedier du 6 avril 1828 par laquelle elle me de– mande si veritablement mon desir est vraiment d'etre agregé aux missions étran– geres et m'enjoint en ce cas d'en donner avis a Son Eminence le Cardinal Micara, Ministre Generai de notre Ordre et lui en demander la permition. J'ai clone l'honneur de repondre a Son Eminence, que c'est la veritable– ment mon plus ardent desir et depuis six ans j'en ai fait la demande par trois fois a mon superier. Les deux premieres fois il me fesait esperer son consen– tement, mais la troisième il me la refusé et ce ne fut que d'après ce refus que je pris la respectueuse liberté de faire manifester mon desir a Votre Emi– nence que je suplie de nouveau de vouloir bien s'interesser en faveur d'une vocation qui ne peut venir que de Dieu d'après tout ce que j'en ai peu con– noitre par les humbles prieres que j'ai adressé au ciel pour demander l'acom– plissement de la volonté de Dieu sur moi, l'ardent desir toujours perseverent et le conseH de mes directeurs spirituels . Je viens d'ecrire par la meme poste a Son Eminence le Cardinal Micara notre General. Je lui ai exposé le tout avec la plus grande nayveté. Soit l'humble suplique que j'avois adressé a Votre Eminence, soit la reponse dont elle avoit bien voulu m'honnorer, soit la situation ou je me trouve par raport a mes dispositions personnelles et mon obstacle a surmonter de la part de mes superieurs; mais j'ai tout licu de craindre que Son Eminence me refuse son consentement pour ne pas desobliger le Reverend Pere Superieur custode de notre province de Savoye. J'abandonne clone mon sort entre les mains de Dieu, et a la charité paternelle de Votre Eminence et en attendant avec soum1ss10n les decrets de la divine providence, j'ai l'honneur d'etre avec le plus profond respect Chatillon d'Aoste du 29 mai 1828. P. S. de Votre Eminence, le tres humble et obeissant Serviteur, F. Miche! Capucin Gardien. Le R. P. Vicaire est du meme sentiment que moi et non plus qu'a moi il ne lui manque que le consentement pro eo. Bienvenu Vicaire.
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