BASA

APPENDICE Ier LE « SAINT RECLUS » SARRIOD DE LA TOUR Au chàteau Sarriod de La Tour, à Saint-Pierre, on montrait encore aux visiteurs, il n'y a pas longtemps, une chambre, ou pour mieux dire une sorte de cellule, contigue à la chapelle interne du chàteau, dédiée à sainte Marie-Madeleine et à saint Jean l'Evangéliste, où aurait passé une pattie de sa vie, dans un état de réclusion vo– lontaire, un saint ecclésiastique issu de la noble famille Sarriod de La Tour. Telle était, au moins dès le début du siècle passé, la tradition existante dans la famille de La Tour, que le prieur Gal a rapportée dans une note manuscrite conservée aux archives de l'Académie St-Anselme. Un demi-siècle plus tard, Mgr Due fit sienne la remarque du docte prieur, en y ajoutant certaines données qui ne figurent pas dans la note susdite, et que notre éveque-historien a sans doute apprises de la vive voix des demoiselles de La Tour. 1 Voici ce qu'écrit à ce sujet Mgr Due: « Amédée de La Tour, fils du seigneur Pierre Gaspard de La Tour et de la nièce de notre prélat 2 Victoire-Isabelle Vercellin, se fit reclus volontaire au chàteau de Saint– Pierre. Enfermé, dès sa jeunesse, dans une cellule contigue à la cha– pelle seigneuriale, 3 il n'en sortit plus et mourut avec la réputation d'un saint. Il fut enterré dans la chapelle meme du còté de l'épitre ». 4 1 Dauphine, Césarine et Christine, dernières représentantes de cette illustre famille, éteinte en 1923. 2 Mgr J.-B. Vercellin, éveque d'Aoste de 1622 à 1651 (n.d.r.) 3 Dans sa note, GAL écrit : « La chambre petite quarrée du Saint de la Tour est attigue à la chapelle sous le vocable de Ste Madeleine ». 4 J.-A. Due, Histoire de l'Eglise d'Aoste, VII, Chatel-St-Denis, 1912, p. 95.