BASA
274 Lin Colliard Par rapport à la note Gal, nous nous trouvons ici à la présence de deux nouveautés; d'abord Gal ignote le prénom du reclus, que Due, au contraire, semble bien connaitre: « Amédée... fils du seigneur Pierre Gaspard... »; ensuite Due aflìrme que le reclus a été enterré dans la chapelle méme, tandis que Gal écrit à cet égard: « La tradition porte, à Saint-Pietre, que lors de son enterrement les arbres fleurirent au passage du convoi... », ce qui fait présumer que le protagoniste de cette histoire ait été. enterré, à l'instar de tous ses prédécesseurs et successeurs, dans l'église paroissiale de Saint-Pietre, où les Sarriod de La Tour avaient leur tombeau de famille. Au sujet du « saint reclus », c'est tout ce que la tradition et nos annales nous apprennent. Ce récit a-t-il un fondement historique ? Mgr Due parait ne pas s'en douter, quoiqu'il ait soin, en note, d'aflìrmer textuellement « On n'a pas d'autres données sur ce reclus ». 5 En compulsant les généalogies des Sarriod de La Tour, dressées par J.-B. De Tillier 6 et le chanoine P.-E. Duc,7 on est surpris de cons– tater que ni l'un ni l'autre de ces historiens, ne font point mot du reclus, et qui plus est, ignorent parfaitement Amédée, que Mgr Due prétend étre le fils du seigneur Pierre-Gaspard. 8 Laissant de céìté la brève étude de P.-E. Due, qui d'ailleurs suit de près De Tillier, il convient de concentrer notte attention sur les notices que nous offre ce dernier. Or De Tillier écrit que Pierre-Gaspard, décédé en 1662, eut de son mariage avec Isabelle Vercellin, « entre autres enfants », Pierre– Philibert, qui continuera la descendance, et deux filles Anne et Cécile. s Ibidem, n. 1. 6 J .-B. DE TrLLIER, Nobiliaire du Duché d'Aoste, Aoste 1970, p. 571 et suiv. 7 P.-E. Due, Le chdteau des Sarriod de La Tour, Pise 1876. 8 Ce fait n'était pas échappé à Mgr Due, qui dans la note citée au n° 5 avoue: «De Tillier dans son Nobiliaire ne parle que de ses deux frères [du reclus] Pierre– Philibert et Jean-Claude, pretre atteint de folie ». Cette dernière donnée se révèle fausse. De Tillier (Nobiliaire, cit. p. 574) ne dit rien de semblable. Le pretre en question n'était pas le fìls de Pierre-Gaspard, mais le frère de ce dernier, fìls, tous deux, du seigneur Claude de La Tour, qui testa en 1636.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=