BASA
Généalogies ValdOtaines 275 De toute évidence, on ne peut exclure que sous la formule générique « entre autres enfants » puisse se cachet Amédée, le reclus en question. Si la chose était avérée, on se demande pourquoi De Tillier, toujours si consciencieux et attentif à rapporter les menus faits con– cernant les familles de la noblesse, et qui écrivait à 50-60 ans environ depuis le probable décès du « saint reclus », ait passé complètement sous silence un tel événement et la figure extraordinaire de notre héros; d'autant plus que De Tillier, uni par un double lien de parenté aux Sarriod de La Tour 9 était à mème de connaitre le tréfonds des traditions de cette famille. Le fait demeure étrange, il faut en convenir, et tel à susciter des soupçons plus que légitimes. Une première conclusion parait s'imposer: c'est que la tradition relative au « saint reclus » ne semble pas si an– cienne que l'on croirait. Afin de venir à bout de cet rébus authentique, il était séant de battre deux voies: établir tout d' abord la liste des personnages de cette famille ayant embrassé l'état ecclésiastique (tel, était, d'après la tradition, le reclus); vérifier ensuite, le plus exactement possible, la descendance du seigneur Pierre-Gaspard, prétendu père du « saint ». Dans la note précitée du prieur Gal, ce savant personnage cher– cha à dénouer la première question. Il le fit avec un bon sens critique (dont, malheureusement, Mgr Due ne tint pas compte), et parvint à la conclusion que, à l'exception d'un Perronet qui vivait en 1290 et de Jean-Claude, vivant au XVIIe siècle, ecclésiastique aliéné, les seuls « qu'on pouvait soupçonner d'avoir été reclus », tous les autres ec– clésiastiques de cette famille ont exercé « des fonctions ou des charges incompatibles avec la réclusion ». Et Gal de conclure que « si c'elìt été un de ces deux ecclésiastiques qui fùt mort en odeur de sainteté, après avoir mené ce genre de vie, l'histoire en aurait probablement fait mention ». Observation extrèmement judicieuse ! Il restait à 9 En 1722, J.-B. De Tillier avait épousé, en secondes noces, Susanne-Françoise Sarriod de La Tour; six ans après, en 1728, le frère de celle-ci, Jean-Gaspard, épousu, à son tour, Marie-Madeleine De Tillier, fille ainée de Jean-Baptiste de Tillier et de Claudine de Lachériète.
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