BASA

320 Orphée Zanolli une vingtaine de fois et les livrets des créances qui nous sont parvenus à ce propos, notamment de 1613 à 1617 43 , de 1620 à 1621 44 , de 1622 45 et de 1628 à 1635 46 , en plus de nous renseigner sur l'activité commerciale de notte protagoniste, constituent des documents éco– nomiques de l'époque assez intéressants. Le restaurant-auberge d'Anthoine était assez fréquenté, surtout par les gens de justice et par les commerçants de passage qui se ren– daient dans la haute Vallée de Gressoney; parmi les personnages les plus importants de la zone nous pouvons citer: noble Hercule Ger– mano, le lieutenant Jean-Louis Sezian, divers notaires, les « mestraux » et les « mandiers » et offìciers de justice, le curé de Perloz vénérable Anthoine Francesia 47 • Camme le numéraire en circulation était assez rare, les clients pour faire face à leur insolvabilité, après avoir procédé à faire inserire leurs dettes dans les registres des créances de l'auber– giste Anthoine, recouraient au payement moyennant un acte que l'on appelait alors du nom de « obligé ». Par devant un notaire et deux témoins le débiteur s'engageait à payer le montant de sa dette dans un délai de temps fixé, hypothéquant quelques-uns de ses biens ou mème les vendant dès lors pour alors en cas de non-payement dans les termes fixés. Ce mode de payement était alors très pratiqué. Il le fut aussi dans l'auberge d'Anthoine Billiet. Il va de sai que le retard à payer ou le non-payement de la dette entrainait toute une suite d'actes qui allaient de la« levation de gages » au détriment du débiteur jusqu'à la séquestration des biens saisis et la mise en possession des mèmes au profit du créditeur. Anthoine trouva ainsi la vaie qu'il devait suivre ... Ce n'est pas là une affìrmation gratuite, car les preuves à ce propos ne manquent pas. Citons, entre autres, un procès intenté par 43 cf. ACL n. 330. 44 cf. ACL n. 291. 45 cf. ACL n. 138. 46 cf. ACL n. 269. 47 cf. ACL n. 269.

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