BASA
330 Orphée Zanolli enfantz affin de le /aire mendier... vont le tout dellayant pour le mettre a neant et /ere mendier ». 71 Nous ne savons pas comment la cause se termina, puisque bien des documents ont été perdus; ce que nous avons exposé est cepen– dant largement suffisant pour nous donner une idée assez claire du caractère d'Anthoine, et nous former une opinion sur sa manière d'agir. Tout ce que nous venons de dire nous confìrme dans l'affirmation qu'Anthoine légua tout à l'Eglise surtout en réparation des torts qu'il avait faits à ses compatriotes. Resté sans enfants légitimes, (faut-il y voir une punition pour n'avoir pas reconnu le petit enfant qu'il eut de Jehanne d'Avry1?), l'idée avait muri dans sa tète tout de suite après la mort de sa première épouse et la peste de 1630. L'érection de la nouvelle paroisse de Lillianes, fortifìa en lui cette idée: l'acte d'érection, avons-nous dit, avait soumis annuellement les « commu– niers » de Lillianes à bien des sacrifìces pour tenir foi aux engagements pris avec l'évèque d'Aoste et faire face aux dépenses nécessaires au bon fonctionnement de la paroisse 72 • Qu'y avait-il de mieux que de laisser tous ses biens à la com– munauté en faveur de l'Eglise et de soulager ainsi ses compatriotes en contribuant à diminuer leurs dépenses ? Peu après son second mariage, le 18 avril 1632 le notaire Martin Sezian reçut son testament 73 • Anthoine Billiet devint de la sorte chronologiquement le premier et un des plus grands bienfaiteurs de l'église de Lillianes. D'autres bienfaiteurs suivront, entre autres, en 1845, le notaire Jean-Baptiste de feu Alexandre Jans et, récemment, les demoiselles sceurs Jaccod, 11 cf. ACL nn. 548, 140 et 588. 72 cf. ACL n. 656 - et « l'acte de fondation de la vénérable eglise de Lillianes, sous le titre de monseigneur Saint Roch du dernier mai 1614 » Archives de la Curie d'Aoste - Dossier « Lillianes 50 » et Dossier « Perloz », et l'original cité à la précé– dente note n. 4. 73 cf. ACL n. 561. Cependant Anthoine Billiet avait précédemment fait un autre testament reçu par le notaire Etienne Dandrex le 25 mai 1613. Cf. ACL 561. On en ignare le contenu parce que le document ne nous est pas parvenu.
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