BASA

332 Orphée Zanolli Gavy fut due certainement à de graves motifs et l'on peut penser que l'un des principaux fut le fait qu'Anthoine était usurier; autrement, il serait bien difficile de trouver une justifìcation en faveur du vicaire. Le document, de toute façon, nous dit que l'évèque après avoir envoyé son Oflìcial à Lillianes pour une enquète, acquiesça aux prières du curé de Perloz et des procureurs communiers de l'Eglise et de la Communauté, 77 et permit l'enterrement religieux. II Nous avons eu déjà l'occasion de nous occuper ailleurs des pro– cureurs « communiers » ou conseillers de la Communauté de Perloz et Lillianes 78 • Comme dans ce que nous allons exposer, ce sont les procureurs de l'Eglise qui, d'une façon particulière, joueront un ròle prépondérant, il est juste que nous nous occupions maintenant parti– culièrement d'eux. Les procureurs de l'Eglise ! Voilà une autre institution qui, comme celle du Conseil communautaire, mérite d'ètre prise en considération, et cela d'autant plus que jusqu'ici, dans notre bibliographie, il ne résulte pas que quelqu'un s'en soit occupé. Pendant des siècles, les procureurs de l'Eglise ont collaboré au bon fonctionnement de la vie administrative de l'Eglise; humbles administrateurs, prètant le plus souvent leurs services gratuitement, ils se sont voués avec dévouement et grand esprit de sacrifìce à la cause commune. Par qui étaient-ils élus ? Combien étaient-hls ? D'où ti– raient-ils leur origine? Quelles étaient leurs attributions? Combien durait leur charge? A qui devaient-ils rendre compte? Voilà autant de demandes auxquelles nous allons tàcher de répondre; et les réponses seront d'autant plus intéressantes qu'elles se rapportent aux débuts de la vie religieuse d'une jeune paroisse, celle de Lillianes, et à un 11 cf. ACL n. 965. 78 cf. O. ZANOLLI, La Communauté de Perloz, cit. et, en particulier, !es attribu– tions des syndics et des conseillers à la fin du rne chapitre, pp. 19 à 22.

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