BASA
334 Orphée Zanolli meme chose on pourrait dire du diner traditionnel en pain, vin, fro– mage et autres victuailles suffìsantes, offert aux parents, amis et autres gens qui venaient des hameaux écartés, ainsi que de l'aumone que l'on avait la coutume de donner aux pauvres présents à l'enter– rement. Il y avait, en outre, à cette époque, l'habitude de vetir de pied en cap le plus indigent de la paroisse des vetements du défunt; dans l'inventaire des biens laissés par Anthoine Billiet rédigé par les pro– cureurs « communiers » on lit que ceux-ci ont laissé à disposition: « l' abict garny pour l' ame dudict Billiet, savoir: chappeau fraysé, chemise, porpoinct, hault de chausses, bas de chausses, soulliers et une chemisolle rouge ès les mains de Marguerite (sa veuve) pour les baillier pour l'ame de son mary » 80 • Le testateur passait ensuite à la nomi– nation proprement dite de ses héritiers. Faut-il penser qu'Anthoine institua pour héritière universelle l'Eglise de Lillianes tout court, ou plutot la Communauté de Lillianes en faveur de l'Eglise du meme lieu? Nous sommes pour la deuxième hypothèse, et cela pour plusieurs raisons. De l'examen des textes il résulte que: 1° Dans l'acte d'inventaire fait après la mort d'Anthoine, il est dit que « les procureurs communiers ont presenty que ledict Billiet auraict faict son testament, par lequel il auraict institué herittiers la communaulté du present lieu » 81 • Il n'y est point dit que l'héritière est l'Eglise du présent lieu, mais bien la Communauté. 2° Le dit inventaire du 14 mars 1639 n'est point fait sur requete des procureurs de l'Eglise, mais bien des procureurs « com– muniers ». Les procureurs de l'Eglise ne paraitront que plus tard, c'est-à-dire depuis le 22 avril 1639. 3° Dans la déclaration du 16 mars 1639 on lit que « horesfeu Anthoine Billiet, par son dernier testament receu par le no- 80 cf. ACL n. 561. 81 cf. ACL n. 561.
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