BASA

Anthoine Billiet 335 taire recepvant soubsigné (Martin Sezian), l'an mil six centz trente deux, le dix-huictiesme avril, auroict, a faulte de ses enfantz, substitué les procureurs de la venerable esglise dudict Lilliannes en son hoirie, succession et biens meubles mortz et vifz, credictz et immeubles qu'il deslaiseroit le jour et heure de son trespas; est legué les fruictz, jouissances et usuffruitcz desdictz biens meubles et immeubles apprès son decès a Marguerite, sa /emme» 82 • Donc: hoirie à l'Eglise et usufruit à la veuve! Mais alors, comme se fait-il que ce sont encore les procureurs de la Communauté qui agissent dans cet acte et non pas les procureurs de l'Eglise, alors que tout le monde sait que c'est l'Eglise qui est l'héritière? 4° Dans le procès intenté par Marguerite Ugonin, veuve d'An– thoine Billiet, par devant l'évèque d'Aoste, Jean-Baptiste Ver– cellin, en 1642-1643, les lettres de citation du prélat sont adressées à « Germain de la Laix,8 3 Jean d'Aymoz et autres procureurs tant de l'esglise que commune de Lillianes a suffi– zament comparoir a dire cause », et plus loin on lit: « a com– paru ledict Jacot (nouveau mari de Marguerite), lequel con– fesse avoir receu presentement d' egrege Parix, secretaire seans, la communication des pieces communiquées par les scindics de Lillianes, sçavoir: ung testament etc. »; et encore « compa– rant egrege Poignend procureur de diete Marguerite Jaccot, qui requiert restitution du testament consigné au sieur Derino, procureur des communiers de Lillianes »; ce qui semble con– tredire à « du jour unziesme decembre mi! six centz quarante deux, egrege Poignend a restitué les droictz qui luy avoyent 82 cf. ACL n. 742. 83 La famille des « de la Laix », « de la Lex », « de la Lax », « de la Las » a donné origine au nom patronymique de « Lazier » actuellement existant à Lillianes. C'est le document ACL n. 169 qui nous a permis de nous en rendre compte. En effet, dans l'inventaire des biens laissés par Vulliermet à son fils pupille et mineur Anthoine Billiet, dressé le 11 juillet 1588, on lit que plusieurs documents ont été reçus par « maistre Martin de la Lex nolaire », et plus bas « par ledici maislre Laxié » vivant de 1550 à 1565; d'où il est facile de conclure que maistre de la Lex et ledici maistre Laxié ne sont que la meme personne.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=