BASA

Anthoine Billiet 339 Dans le meme inventaire est cité un nombre considérable d'obli– gations et de confessions pour un tour d'affaires de 116 ducatons, 420 écus, 15 doubles d'Espagne, 15 croisons, et 9 croisats, et, en outre, « un grand vollume d'instrumentz, procès, lettres, escriptures, lesquelz sont estés remises dans un sac de toille, et lesquelles escrip– tures ensemble les obligés sus designés sont estés remis et sarrées (sic) dans une arche appartenante a Jean Anthoine Avril » 98 • Anthoine n'oublia pas, dans son testament, de donner des dis– positions pour le salut de son àme. On lit, en effet, dans plusieurs documents de la communauté et de la paroisse, notamment dans les « redditions de comptes » des procureurs de l'Eglise de 1686, qu'il légua: un setier de blé 99 à consigner en pain cuit, ainsi qu'un rup et demi 100 de fromage aux pauvres, au retour de la procession du mardi des Rogations; de plus, on devait ce jour-là célébrer les oflìces divins à son intention, avec distribution de chandelles 101 • Encore en 1716, voire en 1767, on parle de ce legs d'Anthoine dans les parcelles du « frayé » ou des dépenses des procureurs de l'Eglise 102 • Pour la paix de son àme, Anthoine légua aussi « a la venerable confrarie du sanctissime Rosaire à Perloz, fondée en vertu d'instru– ment receup par egrege Jean Baptiste Cullet, notaire, !' an proche passé et le jour y contenu, la somme de quinze escus de cinq fiorins, monoye d'Aouste piece, alla diete confrarie de Perloz legués par feu 98 cf. ACL n. 561. 99 Le setier était une mesure de capacité pour les matières sèches; il équivalait à 1. 44,80 et se subdivisait en 2 hémines de 1. 22,40 chacune; à son tour l'hémine se subdivisait en 2 quartaines de 1. 11,20 chacune. 100 Le rup, ou rub, était une mesure de poids qui équivalait à Kg 9,61; il se subdivisait en 25 livres de Kg 0,384 chacune. 101 cf. ACL nn. 686 et 101. 10 2 cf. ACL n. 716. Dans ACL n. 785, Bilan d'imposition de la Communauté de Lillianes pour 1767, on lit «Item, l'on porte ici la somme de 30 livres pour trente messes qu'on appelle gregoriennes que cette communauté est obligée de faire cellebrer de quatre en quatre ans, pour avoir icelles été leguées par Anthoine Billet qui a donné tout son bien a l'Eglise du present lieu, il y a de ce un temps immemorial: L. 30:0:0 ».

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