BASA
344 Orphée Zanolli la Communauté promettent, par serment, de réserver à la veuve la jouissance demandée pendant sa viduité 111 • Jusqu'ici tout semble bien marcher de part et d'autre. Les choses commencent à se gàter un mois après, le 22 avril 1639, lorsque le « mandier » Anthoine Veneria et le procureur de l'Eglise Jean-Anthoine Jacot se présentent au nom des autres procureurs de l'Eglise, à Mar– guerite, pour la continuation de l'inventaire commencé le 14 et pour– suivi le 16 mars précédents. Marguerite les reçoit très mal! « Avez-vous pas desjà fait cy devant l'inventaire? - dit-elle - et après avoir juré sur les escriptures entre nous (sic) mains - continue le greffìer Anthoine Longeys qui rédigea l'acte pour le lieutenant Jean Vachier - a dict qu'elle ne sçavoit où fussent aultres meubles de l'hoirie de son dict feu mary qui ne soyent esté mis par inventaire » 112 , et elle se retire dans sa chambre. La conduite de Marguerite était pour le moins suspecte! Les pro– cureurs de l'Eglise montent alors au grenier « et, dessoubt une quan– tité de frappe (bois menu) s'est retreuvé ung petit sac de toille usé sarrée » contenant un tas d'objets d'étain et de fer: cuillers, salières, assiettes, louches, limes, etc... Le tout est inventorié et remis à la garde en mains tierces de Jean de Pierre Gavy. Comment la veuve se justifìe-t-elle? Elle répond « que ce avoit esté faict par elle mesme, mais qu' elle avoit prepensée (sic) de les voulloir manifester pour le mettre audict inventaire ! » 113 • En voilà bien de la mauvaise foi! Et cela d'autant plus qu'elle ne prend aucun soin d'assister à la continuation de l'inventaire faite à l'étable, malgré l'injonction du lieutenant. Les soupçons des procureurs de l'Eglise ne s'apaisèrent cependant pas. Le 4 novembre de la meme année 1639, huit mois après le décès d'Anthoine, les procureurs de l'Eglise Jean-Anthoine Jacot et Jean 111 cf. ACL ibidem. 112 cf. ACL n. 561. 113 cf. ACL ibidem.
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