BASA

Anthoine Billiet 345 Jacot, à leurs noms et à celui du troisième procureur Hobert Souda, présentent au « mandier » Anthoine Veneria un mandat du lieutenant Vachier de procéder au parchèvement de l'inventaire entrepris le 14 mars et continué le 16 mars et le 22 avril 1639. Marguerite, sommée encore une fois d'indiquer tous les meubles qui n'avaient pas encore été inventoriés et d'ouvrir les partes des do– miciles, arches et coffres, répond qu'elle ne fera rien sans l'assistance de quelques-uns de ses parents. Elle perd contenance: entre dans une de ses chambres pour en ressortir tout de suite après; son allure est un peu dr61e et suspecte, et il est clair qu'elle cherche à s'enfuir de la maison. Les procureurs et le « mandier » la surveillent sans en avoir l'air et assistent à la manceuvre de Marguerite qui, de l'intérieur d'une pièce cherche à sortir par la fenètre un « petit borset de toille » à sa fille Agnès, eue de son premier mari Germain Gavy. Le « mandier » intervient et le contenu est compté: on y trouve la somme assez con– sidérable de 17 écus et 9 gros mannaie d'Aoste! Quelle piteuse figure dut faire Marguerite! Mais ce fut bien pis encore, quand les procureurs se rendirent « au dessus le sollan (plafond) près le colm auquel n'est ny porte ny degré pour monter, ayant aperceu y avoir ung ays (planche) non bien en pance avec les autres, ayant prins une eschelle pour veoir s'il y avait quelque entrée, sont estés retreuvés deux ais descloués et enlevés de leur caisse et, en ayant levé ung, et monté au dessus le sollan » trouvèrent un tas de linges et de vètements, chemises, pièces de toile, draps, manteaux, serviettes, mouchoirs, contenus dans un sac et un autre sachet. Tout le butin est confié à la garde en main tierces de Jacques Jacot, dùment inventorié, ainsi que tous les meubles encore trouvés dans les autres pièces et qui avaient échappé aux inventaires précédents 114 • Deux années s'écoulèrent et les procureurs de l'Eglise, entrés en 114 cf. ACL n. 235.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=