BASA
Anthoine Billiet 349 d'assermenter par serment sur les saincts canons de telle verité et don gratuit, et n'a heu besoing de l'indicquer ny propaller, camme chose sienne, a elle compétente, proffict et utilité ». Par conséquent, ils prient l'évèque « d'inhiber les procureurs de les molester » 122 • C'est ainsi que commença le procès par devant l'évèque, entre Pietre Jacot et Marguerite sa femme, demandeurs, d'une part, et les procureurs de l'Eglise de Lillianes, défendeurs, de l'autre. Au procès intervinrent naturellement aussi les procureurs de la Communauté, entre autres Anthoine Longeys, Jean-Dominique Fey, Pietre Jan, Jacques Agnexot et Jean d'Aymoz; les notaires De Ryno, citoyen d'Aoste, et Gabriel Longeys de Valleyse prirent la défense des pro– cureurs de l'Eglise et de la Communauté, maìtre Poignend celle des époux J acot. Ce procès représente un bel exemple de procédure ju– diciaire de la cour épiscopale du xvrre siècle 123 • Au bout de huit mois de débats et de contestations, la cause se termina par la condamnation des époux Jacot 124 • Le 12 janvier 1643 le procès eut son épilogue: les procureurs de l'Eglise, par l'intermédiaire de maìtre De Ryno, leur défenseur, pré– sentèrent leur parcelle des dépenses, pour un montant de 518 florins, que l'évèque modéra à 241 florins 125 • 122 cf. ACL 557. 123 cf. ACL n. 964 et n. 557 « Actes pour Martin Valomi, ]ean-François Fruytier et Germain de la Lex, camme procureurs de l'Esglise de Lilianes, defjendeurs, contre Pierre Jaccot et sa femme dudict lieu de Lilianes, demandeurs ». 12 4 cf. ACL n. 557. Voilà la sentence: « Visis actis, Christi nomine invocato, dicimus et ordinavimus monitorium de quo in actis, nemine excepto, currere debere, et dictum ]acot in expensis ad nostram taxam condemnandum. Et ita signat ]ohannes Baptista, episcopus Augusta? ». 12s cf. ACL n. 214.
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