BASA

350 Orphée Zanolli IV A travers les vicissitudes et les péripéties de l'hoirie d'Anthoine Billiet, nous avons pu nous rendre compte du ròle que jouaient les procureurs de l'Eglise au XVIIe siècle et de leur puissance: ils étaient appuyés non seulement par l'Eglise mais aussi par la Communauté, dont ils étaient une émanation directe, camme nous avons déjà eu l'occasion de le constater. Nous avons soutenu que, pour nous con– vaincre du bien-fondé de cette affirmation, il suffit d'examiner, mème brièvement quelques documents dont nous avons déjà parlé et surtout les « redditions de comptes »de l'Eglise de Lillianes de 1661à1671. 126 C'est ce que nous allons faire, en précisant que les renseignements que nous en tirerons, bien que se rapportant au xvne siècle et à la paroisse de Lillianes, peuvent très bien nous fìxer sur la situation de toutes les autres paroisses du diocèse et communautés de la Vallée d'Aoste. Camme nous avons eu le loisir de le constater, les procureurs tirent leur origine de l'organisation communautaire mème, qui devait pourvoir aux dépenses d'administration de toute la communauté et, par conséquent à celles de la paroisse aussi. Dans la suite, quant à leur élection et nomination, les procureurs de l'Eglise jouirent d'une certaine autonomie. Nous voyons, en effet, qu'en 1642, les procureurs de l'Eglise Jean-François Fruictier et Germain de la Lex nomment à leur place, pour l'année suivante, Dominique de Fey et Louis Gavy 127 • L'élection n'a plus lieu au moyen des procureurs de la Communauté, camme au début de la vie de la nouvelle paroisse. En 1661, le procureur Jean-Anthoine de Jan nomme à sa place Alexandre de Jacques de Jan 128 • La mème année Jean-An– thoine de feu Jacques Agnesot, par serment devant le notaire, promet au procureur Jean-Anthoine Souda « de servir en la place dudict Souda de procureur a la venerable esglise dudict Lillianes pour l'année pro- 126 cf. ACL n. 101. 127 cf. ACL n. 411. 128 cf. ACL n. 101, année 1661.

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