BASA

352 Orphée Zanolli Sans aucun doute, les procureurs de l'Eglise ont preté une aide efficace au bon fonctionnement administratif de l'église et représentent le trait-d'union entre l'Eglise et I'organisation communautaire. Leur reuvre fut infatigable, prompte, continue et leur prestation, du moins dans la paroisse de Lillianes et à cette époque, gratuite; de plus, tous ies documents que nous avons consultés nous prouvent qu'à la « red– dition des comptes » ils devaient répondre du « reliquat » ou résidu actif de leur administration. Pendant leur charge, ils devaient chercher à défendre les intérets de l'Eglise et faire « toutes les poursuictes d' exactions et demandes et deffenses necessaires et que conviendront estre faictes pour l'utillité de ladicte Esglise et de eviter le dommage d'icelle Esglise » 137 • Sur ce point, nous avons pu nous rendre compte que les procureurs ont fait leur devoir en ce qui concerne l'hoirie d'Anthoine Billiet. Plusieurs fois nous les voyons poursuivre les débiteurs de l'Eglise par des sup– pliques adressées au juge de la baronnie de Vallaise, demandant, lorsque les débiteurs ne réglaient pas leurs dettes, de pouvoir agir contre eux par tous les moyens de justice, jusqu'à la séquestration et mise en possession de leurs biens. Ils devaient donc penser à exiger les créances de l'Eglise provenant de legs testamentaires, de locations des biens de l'Eglise, d'aum6nes en nature et en argent, de sommes pretées, de contributions des paroissiens à l'achat des torches et chan– delles. Lorsque se présentait le cas de quelques procès, ils passaient procuration aux avocats pour les défendre auprès des tribunaux civils ou de l'Officialité de la cour épiscopale, selon que la cause était du ressort dvii ou ecclésiastique. Mais c'est surtout au cours de la vie ordinaire de chaque jour que les procureurs de l'Eglise pretaient leur aide assidue et d'autant plus précieuse qu'elle était moins visible: pourvoir à l'achat de la cire pour assurer le luminaire, à l'huile de la lampe du Saint-Sacrement, au blanchissage des linges sacrés et des ornements sacerdotaux, au bon fonctionnement des services divins et des sépultures, au mar- 137 cf. ACL n. 411.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=