BASA

La Confrérie du Saint-Esprit 385 à l'hypothèque de l'engagement pris envers la Confrérie en 1511, fut la cause principale des difficultés opposées par les descendants et cause-ayants de ceux qui se chargèrent de cette obligation; mais le serment qui avait été preté par les confrères, lors de la donation, l'avait été pour eux et leurs successeurs et sous obligation de leurs biens meubles et immeubles présents et futurs. Le vice-chàtelain donna l'ordre le 15 mai 1575, huit jours avant la Pentecòte, à « tous heritiers, successeurs et cause ayantz et nou– veaulx tenentiers respectivement des biens denommés et descriptz audict instrument sus designé (du 10 juin 1511) et aultres instrumentz et obligés faictz vers ladicte confrérie, que dans trois jours prochains doibgent avoir poyé lesdictes ret enues desdictz grains, chastagnes, lardz et argent promis et dehuz à la diete confrarie, à peyne de la coustume et franchises dudict Valleyse respectivement. Et passés iceulx trois jours sans avoir obéy aux dictes injunctions, mettre et induyre iceulx exacteurs, soit prieurs et confraires de la diete confrarie en corporelle possession et jouissance desdictz biens delaissés par les denommés et en iceulx les maintenir et deffendre au proffit de la diete confrarie envers et contre tous de toute farce, vyolence et aultres indehues oppressions et a::uvre de faict, jusques à ce que promptement ayent payé à la diete confrarie toutes retenues jusqu' à present dehues, avec tous despens légittimes »; le commandement du vice-chàtelain ajoute que le terme de trois jours passé, il sera procédé par justice contre les débiteurs qui n'auront pas payé. 7 La cotisation de 1511 peut donc etre considérée camme !'ossature de la Confrérie, camme le document fondamenta] de sa constitution, de son accroissement et de sa persistance au cours des siècles; c'est pour cela que nous en avons parlé si longuement. Mais il est naturel de penser qu'à elle seule elle n'aurait pas suffi à faire face aux néces– sités d'une charité suffisante et bien comprise envers les pauvres, assez nombreux à cette époque, si elle n'eut eu encore un patrimoine à administrer. Et ce patrimoine a été lui aussi constitué par autant d'actes de charité de nos ancetres au cours des siècles; nous assistons 1 ACL, n. 205.

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