BASA

386 Orphée Zanolli au phénomène de la charité faite au moyen de la charité, c'est bien le cas de le dire, et cela sans rhétorique. Donations, legs testamentaires, impositions de cens, prestations d'reuvre gratuites, hypothèques, coti– sations volontaires pour acheter des denrées en plus de celles qui avaient été promises, voilà autant de facteurs qui ont contribué à rendre prospère la Confrérie. C'est ainsi que la Confrérie de Lillianes ne tarda pas elle aussi à se constituer son patrimoine. Un acte du 1er mai 1601 nous apprend que déjà en 1458, le 8 décembre, certains Martin de feu Martin de Jan et Vulliermet de feu Antoine de J an, héritiers d'un Vulliermet de J an, avaient remis à l'exacteur de la Confrérie du Saint-Esprit de Lillianes, certain Pierre de Martin Gavy du chanton de Colliour, la somme de 5 ducats afìn d'obtenir la rente annuelle d'une hémine de blé, soit 22 litres et demi environ, somme qu'ils affectèrent sur une pièce de terre appelée Loz Planet. 8 Nous avons cité ce document parce qu'il s'agit de la donation la plus reculée qui soit documentée après le legs testamentaire du setier de seigle de 1424 du seigneur Rolet de Vallaise, dont nous avons déjà parlé; mais, comme la fondation de la Confrérie remonte à une date encore antérieure, il est très logique de penser que la constitution des fonds de cette institution pie remonte à l'époque de sa fondation meme et qu'elle continua jusqu'à son extinction. Les documents parlent souvent du siège de la Confrérie que l'on appelait: Domiciles de la Maison du Saint-Esprit; nous avons pu lo– caliser l'endroit où elle existait: elle s'élevait sur la place centrale de Lillianes . Anciennement, la vieille route de Vallaise passait, par endroits, entre le pays et le Lys et longeait la rive gauche de ce torrent; ce n'est que depuis le début du x1xe siècle que l'ancienne route de Vallaise suivit le cours actuel de la route nationale; plus tard, vers la fin du XIXe siècle, quand on construisit la route Pont-St-Martin– Gressoney, on procéda à élargir la route précédente qui, depuis une s ACL, n. 174.

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