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La Confrérie du Saint-Esprit 391 Toutefois, l'acte d'administration par excellence de la Confrérie était la réunion générale des confrères, que l'on tenait justement à la cloture de ces fètes, pour procéder à l'élection du nouveau prieur et assister à la reddition des comptes du prieur démissionnaire. En 1480, nous l'avons constaté, les prieurs élus furent deux; ils devinrent quatre lors de la réunion de 1511; ils se réduisirent à un vers le début du xvne siècle; fìnalement, vers le début de ce siècle on nomma, en outre, un surintendant nommé surprieur, qui restait en charge indéfìniment, parfois jusqu'à sa mort, et dont les attributions étaient, en général, celle d' avoir un soin tout particulier de la bonne administration du prieur et surtout celle d'assister à la reddition des comptes annuels des prieurs. Cette charge était confìée à des per– sonnes de prestige et qui s'étaient distinguées par leur bonne conduite, leur instruction et leur renommée: citons, entre autres, les surprieurs Jean-Antoine d'Henri Czuquet en 1632; le notaire Barthélemy Gavy, qui donna sa démission quand il fut élu et constitué lieutenant et juge du mandement de Vallaise, en 1660; Pierre Jan, notaire, en 1685; Jacquemin de feu Pierre Squinabol, en 1688; Jean de feu Domeyne Squinabol, en 1694; Jean-Baptiste Vercellin, notaire, en 1710. Le mode d'élection du prieur n'était pas fìxe; parfois elle avait lieu par acclamation, comme en 1480; d'autres fois, camme en 1511, elle suivait un ordre établi préalablement; d'autres fois, le nouveau prieur était nommé par le prieur sortant; le plus souvent on y par– venait au moyen du choix opéré par tous les confrères qui participaient à l'assemblée. Les lecteurs, à ce point, auront pu se faire une idée générale des attributions du prieur; nous aimons toutefois à reproduire ce passage d'un document de 1660, qui servita à leur fìxer les idées sur ce point. « Les confrères - y est-il dit - luy ont donné pouvoir de /aire rendre compte auxdictz confraires de l'exigé (recettes) frayé, ( dépenses) et negotié (administration) de la diete confrarie; poursuivre les débiteurs de la dite confrayrie; /aire /aire les restaurations qu'on verra estre requises à icelle; et, en assistance du dict Gavy, surprieur, et de six

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