BASA

La Confrérie du Saint-Esprit 395 la Confrérie, qui s'était introduite rière Lillianes ait été approuvée ni par le souverain, ni par !' évéque du diocèse, deux requisites essen– tiels pour !'établissement d'une confrérie, et sans lesquels elle ne jouit que d'une consistance abusive. .. . Nous apprenons, en outre, que !es revenus de cette confrérie se distribuoient en aumones aux riches et pauvres aux fétes de la Pentecote; cette distribution qui ne se faisoit qu'une fois l'année ne pouvoit procurer aux vrais pauvres qu'un secours bien passager et imperceptible », et il conclut en acceptant la conversion et la répartition proposée de ces fonds, ordonnant qu'il sera procédé en son assistance à l'inventaire des biens, rentes, effets et titres de la dite Confrérie. Le 30 avril 1771, Amédée Fabar, vibailli et commandant au Duché d'Aoste pour sa Majesté, approuvait la conversion des cens et revenus proposée par la Communauté de Lillianes. 21 Le 9 janvier 1773, le substitut Christillin, procédait à l'inventaire des titres de la Confrérie, assisté du syndic Pierre de Jacques Agnesod et des conseillers de la Communauté. 22 Ainsi s'éteignait la Confrérie du Saint-Esprit de Lillianes et le méme sort fut réservé aux autres confréries de ce nom du diocèse, camme l'a très bien illustré M. A. Zanotto dans son ceuvre déjà citée. Nous ne pouvons cependant terminer sans quelques observations sur les motifs qui en ont dicté la suppression. Nous sommes d'accord sur l'observation que l'évéque a permis la conversion sur la considération qu'elle était plus avantageuse et plus éclairée, puisqu'elle était destinée à l'école, institution sociale par excellence et qui était plus que digne de succéder à l'institution pie de la confrérie et méme de la substituer. Ce qui nous rend per– plexe ce sont certaines aflìrmations, que nous jugeons spécieuses, camme celles que la Confrérie n'avait pas obtenu l'autorisation du souverain ni de l'évéque; que l'assistance était insuflìsante; qu'elle se faisait inconsidérément aussi bien aux pauvres qu'aux riches. 21 ACL, n. 57. 22 ACL, n. 135.