BASA

396 Orphée Zanolli Quant à l' autorisation du souverain, au moins en ce qui con– cerne la Confrérie de Lillianes, nous avons vu que le document de 1480-1481 contient l'approbation de tous les seigneurs de Vallaise, des deux branches; or, les seigneurs de Vallaise recevaient leur in– vestiture des seigneurs souverains de Savoie et les représentaient en justice exerçant la haute, moyenne et basse justice et l'omnimode juridiction. Quant à l'évèque, tout le monde sait que périodiquement ou lui, ou son archidiacre effectuaient des visites périodiques aux paroisses; ils ont constaté l'existence de ces confréries et n'ont jamais rien dit... qui se tait donne son consentement! Ou bien faut-il penser que les évèques ont du arriver jusqu'en 1768, pour s'apercevoir que dans leurs paroisses existaient ces institutions, qu'à cette époque le proviseur fìscal considère comme abusives? Quant à l'affirmation que « les revenus de cette confrérie se dis– tribuaient en aumone aux riches et aux pauvres », il peut bien se faire que des abus se soient glissés à ce sujet au sein des confréries ! ... mais comment penser que cela fut fait exclusivement et surtout par la génération de la seconde moitié du XVIIIe siècle? Le sort dans ce cas lui aurait vraiment joué un mauvais tour, et pourrait-on dire, lui aurait délivré des patentes d'inaptitude et d'incapacité de s'admi– nistrer vraiment invraisemblables. A son tour, l'assertion que l'aumone était insuffisante ne tient pas debout ... car, comment se fait-il que l'on a mis près de six siècles pour s'en apercevoir? ... Non, les vraies raisons sont à rechercher ailleurs. Disons sim– plement que la Confrérie du Saint-Esprit n'avait plus raison d'ètre parce que d'autres formes d'assistance sociale avaient surgi; parce que de nouvelles exigences religieuses et sociales, telles que le Vicariat et l'Ecole s'imposaient; parce que l'exigui:té des fonds de la Commu– nauté exigeait un divers emploi des fonds des institutions sociales complémentaires telle que la Confrérie du Saint-Esprit; en un mot, parce que la société valdotaine, avec la nouvelle réforme qui mit fin à l'ancien régime, avait besoin de se constituer sur de nouvelles bases, pour améliorer de plus en plus sa teneur de vie et son organisation sociale.

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