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398 Joseph Rivolin Aux faits, ces deux suppositions ne paraissent pouvoir résister à un examen tant soit peu approfondi des éléments d'identifìcation qu'of– frent les portraits eux-mèmes. 1) STYLE - Un simple coup d'ceil nous permet de comprendre que ces deux tableaux ont été exécutés à la mème époque et par le mème peintre; en outre, leur symétrie évidente confìrme qu'ils ont été conçus pour tester l'un avec l'autre: ce qui nous amène à conclure que les personnages représentés vivaient ensemble, et qu'il s'agit, par conséquent, de deux membres d'une mème famille. Vu qu'ils démon– trent à peu près le mème age, - 25 à 35 ans - on peut les considérer, sans crainte de se tromper, camme étant soit frère et sceur, soit mari et femme. Jusque là, rien de nouveau: les chercheurs que nous avons nommés plus haut ont remarqué cela bien avant nous. 2) HABILLEMENT - Le chanoine Boson citait les deux portraits « pour la beauté et les richesses des parures qui donnent une idée de l'élégance d'une dame de la haute société à Aoste vers 1630 » 4 • Or, les caractéristiques de l'habillement des personnages indiquent sans pos– sibilité de doute que les deux portraits datent non pas de la première moitié, mais plutot de la deuxième moitié du XVIle siècle, Oli de la première moitié du XVIII 0 : en particulier, la perruque et la eravate du gentilhomme, l'éventail et la montre de la dame sont des accessoires dont la diffusion, imposée par la mode, ne remante qu'au règne de Louis XIV (1643-1715) . Ce n'est, clone, qu'après 1650 que les deux nobles valdotains ont pu ètre représentés par le peintre inconnu. A cette époque-là, Jean-Gaspard Aymonier était déjà mort, « à la fleur de son age », depuis une dizaine d'années au moins 5 : il s'ensuit né– cessairement que les personnages représentés ne peuvent ètre Jean– Gaspard Aymonier et Marie-Marguerite Vulliet. 3) ARMOIRIES - Ni le chanoine Noussan, ni M. Ansaldo n'ont prèté assez d'attention à l'élément d'identifìcation le plus probant: les écus peints dans la pattie inférieure des tableaux. 4 J. BosoN, op. cit. s Cfr. JEAN-BAPTISTE DE TrLLIER, Nobiliaire du Duché d'Aoste, Aoste 1970.