BASA

40 Charles Bonnet de reconnaìtre les vestiges d'édifìces chrétiens du haut moyen age. Des tombes d'un réel intéret ont été mises au jour, elles appartiennent toutes à l'occupation chrétienne (Fig. 1-2). La pratique du dépot d'un calice, lors de l'inhumation d'ecclésias– tiques, ou éventuellement de lai:cs , est donc à signaler au nord et au sud de l'un des principaux cols alpins. Il nous a semblé utile de com– parer ces trouvailles et de présenter quelques remarques sur une coutume funéraire encore mal connue. L'ancien prieuré de Satigny se trouve à environ 10 kilomètres du centre de la ville de Genève. On connaìt son importance grace à la donation effectuée en 912 déjà par la Comtesse Eldegarde agissant selon les intentions de son mari , le défunt Comte Ayrbert 4 • Mais ce sont surtout les derniers travaux archéologiques (1975-1977) qui ont permis de retrouver les différentes étapes d'une langue évolution architecturale. Le site est occupé durant l'Empite romain par une villa dont il n'est pas encore possible de connaitre le plan. En revanche, une aile appartenant à une construction du Bas-Empire est mieux étudiée. Elle comprenait une salle chauffée par des canaux 5 et plu– sieurs modifìcations des maçonneries indiquent une assez langue période d'occupation. Une épaisse couche de cendre , retrouvée sur le sol des différentes chambres, prouve que c'est brutalement que l'on a mis fin à cette occupation. Après l'abandon , certaines maçonneries devaient ètre encore apparentes puisque les premières sépultures d'une nécropole suivent l'orientation générale des anciens murs de la villa. Plus tard est aménagée à l'une des extrémités de l'aire funéraire une église en bois. Ce monument, assez vaste (15 à 20 m de longueur), rappelle des sanctuaires analogues dégagés en Allemagne ou en 4 Regeste Genevois, Genève, 1866, N° 116. On estime aujourd'hui gue ce texte est la copie d'un document disparu. s Pour la datation du IV< siècle, voir: W. DRACK, Die Gutshofe, dans Archaologie der Schweiz, Bd. V, Die romische Epoche, Biìle, 1975, p. 65, fìg . 38.

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