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Calices et patènes du haut Moyen Jge 47 pour l'un des sujets (t 255) suggère une datation un peu antérieure à l 'autre sépulture . Cette étude nous a montré qu'il n'est pas aisé de comparer des calices et patènes retrouvés dans les tombes du haut moyen age . La coutume, qui se maintient jusqu'à nos jours, semble s'attacher non seulement aux sépultures d'ecclésiastiques mais également à celles de certains la'ics, par exemple pour les nouveau-nés baptisés 18 • On reproche à certaines femmes d'ensevelir leur enfant avec dans la main droite une patène de cire avec des offrandes et dans la main gauche un calice plein de vin. Mais très vraisemblablement les quatre sépul– tures que nous avons décrites appartiennent à des prètres . La position des objets peut varier dans de tels tombeaux 19 mais à Satigny et à Aoste on retrouve une identité remarquable: le calice recouvert par la patène est volontairement installé au-dessus du cceur, peut-ètre avec du vin et des offrandes . On recherchait probablement une com– munion dans la foi au-delà de la mort. L'usage de calices d'étain n'est pas adopté pour les offìces dans des églises riches, il est probable que mème pour des sanctuaires modestes on ait employé des objets liturgiques en métal plus noble. On demande ainsi au XIIIe siècle, dans notre région, en province de Vienne (Isère), que chaque église séculière ou régulière, possède un calice et sa patène en argent si les revenus dépassent neuf livres 20 • A l'occasion d 'un synode tenu en 1229, l'évèque de Worcester , Guil– laume de Blois, promulgue pour la seconde fois des statuts concernant la liturgie et les affaires administratives . Il est expressément prescrit qu'il devrait se trouver dans chaque évèché , en dehors d'un calice en argent pour la célébration de la messe, également un calice en étain, 18 En. SALIN, La civilisation mérovingienne. Les sépultures, Paris, 1952, p . 234 et p. 378, N° 188. 19 On a découvert des calices placés dans la main droite de l'ecclésiastique inhumé. Par exemple à Baie dans la cathédrale; fouilles dirigées par H.-R. Sennhauser en 1965. 20 L. BorsSET, Un concile provincia! au XIII' siècle, Vienne, 1289, Paris, 1973, (Théologie historique, 21), p. 229.