BASA

52 J ean-Etienne Genequand jusqu'au xe siècle , mais pas plus bas , ce qui confirme les données de l'archéologie 8 . La deuxième pièce qui nous ait arrété est aussi une patène, trouvée à Satigny dans la tombe 295 que l'on peut dater du vie au vine siècle. De plus grandes dimensions que celle d'Aoste, cette pièce est aussi dans un état de conservation beaucoup plus mauvais . On ne peut que le regretter, en voyant la pattie conservée du décor. L'élément le mieux visible de ce décor est un A majuscule ou, plus vraisemblablement, un a. majuscule , gravé sur le rebord de la patène. Le centre de la pièce garde quelques traces de décoration. A notre avis, compte tenu de la destination de la pièce, il doit s'agir d'une croix, dont une branche est conservée et deux autres encore esquis– sées , se rapprochant comme forme de la croix de Malte (fìg. 1). La largeur des bras conservés ne nous semble pas pouvoir permettre la reconstitution d'un monogramme du Christ, mais cette hypothèse ne doit pourtant pas étre totalement rejettée, d'autant plus que l'incli– naison des bras de la « croix » entre eux et leur relatif décalage par rapport à l'A pourraient éventuellement donner quelque vraisem– blance supplémentaire à l'hypothèse du monogramme (fìg. 2). Venons-en maintenant au A. Nous avons dit que nous pensions plutòt à un a. majuscule. En effet, la symbolique des patènes, que le centre de la notre soit occupé par une croix ou par un monogramme , s'accommode, pour ne pas dire requiert, l 'a. et l' w 9 • La difficulté dans le cas présent vient de ce que les restes de décor sur le rebord sont décalés par rapport à la diagonale de l'a.. Cela ne nous semble pourtant pas constituer un argument décisif contre notre reconstitution. Le travail de notre patène n'est pas si soigné et son état de conservation est au demeurant assez mauvais pour permettre cette reconstitution. Enfìn un examen attentif de la pièce ne nous permet pas de proposer autre chose. s Cf. supra l'étude de CHARLES BONNET, Calices et patènes d'étain retrouvés dans quatre sépultures du haut moyen age. 9 Cf. !es travaux de Braun et Elbern cités à la note 2.

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