BASA
132 P. Félix Tisserand Laissons le chapelain et ses séminaristes à leur festin de dix sous. Nous avons exploré tout le domaine du bénéfìce-cure. A cette époque, il était pleinement constitué. Mais quelle pouvait en etre la valeur? Son revenu, selon l'estimation offìcielle, s'élevait à 100 ducats d'or, de quai tenter les chanoines ?'Aoste et le comte de Challant. CHAPITRE II SOUS LE RÉGIME DE LA COMMENDE Étrange régime que celui de la commende! Il consistait lors de son institution, à confìer - en latin commendare - à un ecclésiastique, le soin d'un couvent ou d'une paroisse, pendant sa vacance. Une fois faite la nomination, le poste et tous ses revenus revenaient au véritable titulaire. Dans la suite des temps et surtout par suite de la mainmise du pouvoir civil sur les affaires religieuses, la commende dégénéra et devint une opération fructueuse . Elle ne fut plus passagère mais perpétuelle, c'est-à-dire qu'elle durait toute la vie du titulaire. Celui-ci en percevait les revenus et se contentait, lorsqu 'il s'agissait d'une paroisse, d'en prélever une partie convenable ou portion congrue pour le véritable desservant qu'on appelait vicaire perpétuel . Il n'était pas nécessaire d'erre pretre pour etre curé commen– datairé. On voit, par exemple, qu'en 1423 , le curé commendataire de ~ Chatillon était un simple clerc du diocèse de Pavie , le nommé Guyolt des comtes de Gambarana. Toutes les tentatives de l'église pour supprimer la commende, meme à"" 11occasion du concile de Trente, ne réussirent qu'à la restrein– dre le plu{'possible afìn d'en atténuer les effets désastreux. Camme nous l'avons vu plus haut à l'occasion de la contestation entre l'éveque Aimon de Quart et le chapitre de la cathédrale , c'est
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