BASA

138 P. Félix Tisserand Mais Charles de Challant n'oubliait pas les intéréts de sa famille. Il demanda de remettre au comte de Challant l'église paroissiale de Saint-Piene de Chàtillon avec tous ses droits, méme celui de présenter le recteur, en cas de vacance, aux chanoines, et, dans ce cas , ceux-ci étaient tenus de l'admettre à condition qu'il fut capable. Tous les fruits du bénéfìce perçus pendant l 'usurpation par les associés au comte Philibert dans l 'économie de la paroisse devaient étre restitués aux chanoines. Quant aux fruits perçus personnellement par le comte Philibert , Charles déclara qu 'il faisait siennes toutes les dettes de son frère et s'engagea à les payer lui-méme, et cela en vue du salut de l'àme de Philibert et pour que les chanoines le reconnaissent dégagé de toute dette à leur égard . Il supplia les chanoines de vouloir bien libérer et absoudre le défunt de toutes ses dettes, et lui pardonner tous les dommages qu'il avait pu leur causer , et de le recommander à Dieu dans leurs prières et leurs offices de jour et de nuit, ce qu'ils promirent volontiers. DÉCISIONS PAR RAPPORT AUX PAROISSIENS DE CHÀTILLON Les mémes chanoines promirent, en faveur de la réparation et de la décoration de l'église paroissiale, de remettre aux procureurs de l'ceuvre quatre cents florins petit poids aussitòt que le travail serait commencé. Charles de Challant promit de verser lui-méme en leur nom cette somme. Chacune des parties s'engagea à observer fìdèlement toutes ces décisions, par serment prété sur les Saintes Ecritures entre les mains du notaire Ludovic Guichard et en présence des témoins, noble Yblet de Francesia, chanoine de Saint-Ours, Geoffroy Fabri, curé de Ché– zallet, Rodolphe Fabri et Ludovic de Jean Saluard. NouvELLES DOLÉANCES DES CoMMUNIERS DE CHÀTILLON Une quinzaine d 'année passèrent. Le comte René de Challant était devenu majeur en 1521 et gouvernait lui-méme le comté. Depuis