BASA
142 P. Félix T isserand RATIFICATION DE LA SENTENCE Le délai d'un mois ne fut pas nécessaire. Les représentants , soit du chapitre, soit de la commune de Chàtillon avaient pleins pouvoirs. D'autre part, nos deux juges de paix qui représentaient à la fois )e pouvoir civil et l'autorité religieuse, avaient cherché à satisfaire au maximum les deux parties. Après lecture de la sentence, le seigneur Jean Ginod et le cha– noine Pierre de Bosel, en leur nom et au nom du chapitre; les sieurs Braccoz et Chandiou, au nom de la commune de Chàtillon, promi– rent et jugèrent « de ratifier, louer et observer » ces décisions et ordonnances. !NCONVÉNIENTS DE LA COMMENDE On sait que le régime de la commende ne cessa pas de sitot et qu'il dura pratiquement jusqu'à la fìn du XVIIIe siècle, pour faire place à celui de la congrue. Les tiraillements qui se succédèrent s'r:!xoli– quent facilement par le fait que le chapitre avait tendance à garder pour sa subsistance le plus possible des revenus de Chàtillon, atten– dant, pour subvenir aux besoins de l'église, les réclamations de la commune. Le curé en exercice ou vicaire perpétuel n'était pas intéressé à favoriser l'une ou l'autre des parties, puisqu'il vivait des fruits de son bénéfìce de chanoine du chapitre et que tout le matériel soit de la paroisse soit de l'église était de la compétence de la commune. La commune elle-meme avait tendance à réclamer le plus possible , quitte à employer les subsides obtenus du chapitre, à d'autres fì.ns que l'entretien de l'église et la vie de la paroisse. ETAT DE LA SACRISTIE EN 1580 Cette situation transparaìt entre les lignes d'un inventaire des meubles, ornements et vases sacrés de l'église, rédigé oflìciellement en 1580 et dont le texte se trouve aux archives de la commune 10 • 10 Arch. com. ant., serie l', voi. 3, fase . 14.
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