BASA
144 P. Félix Tisserand biens inventoriés, il ne devait pas non plus arbitrairement faire des dépenses pour en augmenter le nombre. ETAT DU PRESBYTÈRE Il en était de meme pour son habitation. Cela apparait clairement dans un compte-rendu de la visite pastorale faite par Mgr Ginod en 1588. L'éveque souligne que le presbytère est en mauvais état et il ordonne que le chapitre concoure à sa réparation en donnant chaque année la somme de dix écus, jusqu'à ce qu'il soit complètement réparé et aménagé. Autrement on séquestrera les fruits du bénéfìce jusqu'à concurrence de la somme. AUTRES TIRAILLEMENTS Un autre fait signifìcatif eut lieu en 1661, lors de la consécration de l'église . Les frais de cette fete furent importants et tous à la charge de la commune. Mais le chanoine Boccard qui desservait alors la paroisse se vit infliger par l'éveque une amende de dix écus, sans doute pour n'avoir pas exécuté quelque ordonnance d'une visite pré– cédente. C'était le tarif pour parei! manquement. Le conseil muni– cipal décida d'envoyer des représentants auprès de l'éveque à Aoste pour en savoir le motif. Terminons le récit de ces tiraillements signifìcatifs , par celui de la visite pastorale de Mgr Lambert, en 1693. Les communiers oré– sentent cette doléance à l'éveque: « Ayant égard à la pauvreté et misère des tems et à la quantité des crédits que le Seigneur chanoine a en la paroisse... fon supplie votre Grandeur de lui ordonner de concourir pour la moitié... » aux nombreuses dépenses que la com– mune avait faites, entre autres pour l'exhaussement du clocher. Ils oubliaient sans doute que cela ne dépendait pas du curé , mais du chapitre.
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