BASA

148 P. Félix Tisserand le conflit était résolu par autorité royale et, le 25 juin, l'éveque le faisait savoir par le décret suivant: « V u la lettre de M. le comte Cerruti, régent de la Secrétairerie d'Etat pour les Affaires I nternes, du 13 courant, portant que Sa Majesté avait agréé et approuvé le projet de suppression de deux prébendes canonicales pour ériger les cures de La-Salle et de Chdtillon en titre, et l'observation qu'il ne convenait pas d'ériger les congrues de ces deux paroisses en prébendes canonicales, mais qu'il suffisait que ces deux curés eussent le titre, les honorifiques des chanoines, à laquelle le dit vénérable chapitre a acquiscé dans son assistance capi– tulaire du 16 courant, nous avons, de notre autorité ordinaire et, en tant que de besoin, en qualité de délégué du Saint-Siège, supprimé et supprimons à perpétuité deux prébendes canonicales de notre église cathédrale, toutes les deux presbytérales, dont l'une sous le titre de Saint-Martin, et l'autre sous le titre de Saint-Grégoire, et incorporons tous les revenus qui en dépendent, à la mense des distributions quo– tidiennes ... Nous avons dit et ordonné que les cures de La-Salle et de Chdtillon seront dès à présent et pour l'avenir, sur nomination du dit vénérable chapitre, à la forme usitée et convenue par nous, conférées en titre de vicairies perpétuelles, avec les revenus, tant fixes que casuels qui en dépendent actuellement, et que ceux qui seront pourvus des dites vicairies perpétuelles, auront droit de porter le nom, les insignes, et de jouir des honorifiques des chanoines, avec l'agrément d'intervenir au dernier rang, avec le dit vénérable chapitre de notre cathédrale, aux synodes et aux fonctions ecclésiastiques ». CHÀTIÌ LON EST ENFIN POURVU D'UN CURÉ Les paroissiens de Chatillon eurent enfìn la joie de posséder un véritable curé. L'on proposa à cette fin le révérend Mathieu Dauphin de Nus, bien qu'il fut déjà chanoine de la collégiale. On fut d'accord que le chapitre le nommerait chanoine de la cathédrale, mais sans y avoir aucune prébende, et en meme temps curé de Chatillon, avec la jouissance de tout le bénéfìce-cure.