BASA

168 P. Félix Tisserand était à trois nefs et quatre énormes piliers carrés de 1 m. rnr 1 m. , 50 soutenaient la voute ». Ces données sont très précieuses et très sùres, mais ce qu'il écrit un peu plus loin, l'est beaucoup moins: « Au commencement du XVIIe siècle, le chanoine Jean-]acques Maffeys, curé de Chdtillon de 1590 à 1625, y fit diverses réparations constatées par des dates découvertes en la démolissant ». 24 Il en signale quelques unes: « La porte principale d'entrée par le clocher fut agrandie et enri– chie de linteaux en pierre de taille . Sur l'architrave, on voit gravée la date de 1607 . Sur cette façade, était peinte la figure du Christ en croix de grandeur naturelle; à ses pieds, on lit quelques lettres gothiques qu'on a peine à déchiffrer parce qu'elles sont en partie effacées. Le Christ fut coupé aux genoux pour l'agrandissement de la porte et recouvert par une autre fresque qui porte la date de 1614. On négligea de soutenir par une voute le mur que l'on ébrécha,· sa pensateur fit casser l'architrave de la porte et produisit une !arge lézarde sur la parai du clocher. Dernièrement une forte voute a été construite sur la porte du clocher; tout danger est maintenant évité ». 25 Selon notre chanoine-curé, les travaux accomplis au début du xvne siècle auraient donc simplement consisté en des réparations, et encore ne parle-t-il que de réparations effectuées au clocher . RÉPARATIONS OU CONSTRUCTION NOUVELLE? Mais s'il avait connu comme nous la visite apostolique de Mgr Bonomi en 1576, qui parie d'une église à nef unique, il aurait écrit différemment. Quand une église à nef unique devient une église à trois nefs , ne doit-on pas parler, en effet, de construction nouvelle? 24 En réalité le chanoine Maffeys mourut en 1636. C'est lui qui reçut les capucins à Chiìtillon en 1626. 25 RuFFIER, op. cit., p. 6.

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