BASA
172 P. Félix Tisserand DEUX GRANDS PROBLÈMES POUR LA PAROISSE AU DÉBUT DU xrx' SIÈCLE Essayons d'en retracer l'histoire et, pour cela, remontons jusqu'à la chute de Napoléon. La paix était revenue en Europe. Un peu partout l'église réparait les dommages causés par la révolution française et les guerres de }'empire. Chatillon avait repris sa vie normale. Mais on sentait de plus en plus la nécessité d'agrandir l'église. Voici comment le conseil de la fabrique paroissiale exprime la chose à l'Intendant général de la Province d'Aoste: « Les jours de solennités et dans certaines saisons de l'année sur– tout, ses environs se trouveroient toujours encombrés de monde, près d'un tiers de la population se trouvant privé et de l'assistance à la messe et des instructions qui s'y donnent; .. . tous les évéques et notam– ment Monseigneur Agodino et Monseigneur J ourdain auroient reconnu pour cette église la nécessité d'un agrandissement considérable ». De meme les deux sacristies qui alors se trouvaient placées au midi et au nord du chèèur de l'église, étaient, nous dit la meme requete, « trop petites et extrémement humides ». UNE SEULE SOLUTION POUR DEUX PROBLÈMES Le conseil de l'église pensait pouvoir, comme dit le proverbe, « faire d'une pierre deux coups », c'est-à-dire agrandir l'église en construisant deux sacristies au levant du chreur. Exposées au solei} du levant et du midi, elles perdraient leur humidité. Les nefs latérales seraient prolongées sur l'emplacement des anciennes sacristies et deviendraient deux chapelles dédiées, l'une au Saint Rosaire, l'autre à Saint Joseph, la première destinée aux fìlles des écoles, la seconde réservée aux garçons, pour assister à la messe. Les grandes personnes pourraient ainsi disposer de toute la nef. L'affaire fut décidée au Conseil de la fabrique dont le président était M. le curé Linty.
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