BASA

220 P. Félix Tisserand Dans la main du Pasteur qui pensait au bercail! Et la Fraternité planant sur le travail puvrait son aile toute grande. Le Seigneur a mélé, pour cimenter ces murs, Et les rendre vainqueurs des longs siècles futurs, L'or du patricien, l'obole de la veuve, La sueur que versaient les fronts sur le chantier, Les sourires de l'art, les veilles du métier, La langue prière et l'épreuve. Bénis soient donc les cceurs et les mains et les fronts Par qui la sainte nef que nous inaugurons S'élève dans l'azur du ciel de la patrie! Leur ceuvre priera, parmi les hauts piliers, Dans le concert des voix qui viendront par milliers Prier dans l'enceinte chérie. Oui, le temple est debout: Pasteur, réjouis-toi! Tu leur as demandé l'obole de leur foi, Pour batir à Jésus le palais de ton réve: Voìs· comme ils sont venus répondre à ton appel ! Souviens-toi de leurs noms, aux marches de l'autel, Près de Celui dont tout relève. Et tout ce que notre ame a d'accent triomphal Qui s'élève aujourd'hui de ton pays natal, O vénéré Pontife, Ange de notre église, Sur l'aile de ton cceur, montera vers les cieux; Cependant qu'au fronton du temple harmonieux Ton souvenir s'immortalise. 60 A. Perret 60 Le chanoine Perret (1866-1907), alpiniste et écrivain, était professeur au collège Saint-Anselme, mais passait ses vacances au chateau d'Entrèves comme aumònier du chateau et précepteur des enfants du comte Hector Passerin d'Entrèves. Pour plus de renseignements, consulter LrN CoLLIARD, La culture vald6taine au cours des siècles, cit., pp. 239-248.

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