BASA

L'église et la paroisse de Chdtillon 247 et les autres restaient ainsi près du Seigneur, et associés aux prières de la communauté chrétienne . Quand on démolit l'ancienne église de Chatillon en 1902, on trouva en dessous du plancher une cinquantaine de tombes, appartenant pour la plupart à des familles nobles ou riches. Notons en passant que les comtes de Challant, à quelques exceptions près, préféraient etre enterrés dans l'église des Cordeliers d'Aoste. Dans les livres de Comptes de l'église, on trouve souvent cette note: pour un tombeau dans un souterrain de l'église, 40 livres. LE CIMETIÈRE AUTOUR DE L'ÉGLISE N'est-ce pas une chose extraordinaire de penser que pendant plus de 1500 ans, les habitants de Chatillon furent enterrés dans la petite place qui entourait leur église. De meme que l'on ne voit pa~ où aurait pu se trouver l'église primitive ailleurs qu'à son emplacement actuel, de meme on ne voit pas une autre place pour le cimetière. Le premier document que nous ayons trouvé sur ce lieu est le compte rendu de la visite pastorale de Mgr Ferragatta, le 12 aout 1567. Un chemin public le traversait. L'éveque demanda gu'on le détournat vers la maison de Michel D'Hérins. Mgr Bonomi signale dans sa visite apostolique de 1576, que le cimetière n'est pas acces– sible aux betes, car il se trouve sur une hauteur et les portes restent bien fermées. En 1588, Mgr Ginod, toujours à l'occasion de sa visite pastorale, commande au curé de faire rassembler avec soin les os des défunts qu'on trouvait dans le cimetière et de les enterrer dans une fosse qu'on creuserait à cet effet. C'est sans doute de cette fosse gue parle le chanoine Ruffier dans sa brochure: « Sous la place, devant la grand'porte de l'église et der– rière l'oratoire des morts, existait un vaste ossuaire vouté, rempli de crdnes blanchis par le temps et les infiltrations des pluies » . 69 69 RuFfIER, op. cit. p. 13.

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