BASA

L'église et la paroisse de Chatillon 251 Nous devons ajouter que le comte avait accepté la vente de sa vigne « par une lettre missive adressée à la commune, mais seulement en 1784 ». VoLTE-FACE DU coMTE DE CHALLANT Tout était donc prévu et les travaux devaient commencer au prin– temps 1785. Mais voici qu'un coup de théàtre se produisit. La déclaration du syndic au conseil du 18 février 1785 l'exprime ainsi: Le comte veut, pour la vente de sa vigne, « en subroger le prix au profit du fief, moyennant l'approbation de la Royale Chambre, le tout par un seul et méme contrat, lors de l'affranchissement prochain des censes... » . 74 Cependant le conseil ne perdait pas tout espoir, puisqu'il délégua l'avocat Luboz auprès du comte à Turin, pour traiter l'affaire et lui demander en meme temps de permettre à cette communauté de se servir de sa carrière ou banc de pierres dans la pièce de champ attigue à cette vigne. LA COMMUNE RENONCE PROVISOIREMENT À LA" VIGNE DE CHALLANT ! Les démarches de l'avocat Luboz ne réussirent pas à faire revenir le comte sur sa décision . Le 29 mars, en effet, le syndic déclarait au conseil: Venant d'étre informés que M . le comte de Challant se fait encore difficulté de permettre et expédier à la communauté une portion de la vigne pour y construire le nouveau cimetière, quoiqu'on n'aye pas trouvé d'autres endroits plus commodes et à portée de l'église et du presbytère, nonobstant qu'il aye déjà donné son consentement par une lettre missive qu'il a adressée à cette communauté l'année dernière, disant que cette vigne dépend du fief; l'aliénation serait prohibée, si elle n'est autorisée par la Chambre des Comptes, sur !es conclusions de l'avocat général. 74 Les textes tirés des délibérations communales ou des mandats de payement peuvent etre facilement trouvés aux archives communales.

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