BASA

L' église et la paroisse de Chdtillon 253 le supplément de congrue qui était nécessaire pour avoir à sa tète un chanoine de la cathédrale, à cause de l'affranchissement des censes qui est en cours envers la maison de Challant et de Villette. Le 10 mai 1830, un mandat est délivré pour payer à Madame la comtesse en compte du capita! d'affranchissement des censes dues par cette commune la somme de L. 2.000 et celle de L. 1.500 envers la maison de Villette. Dans le mème mandat était incluse la somme de L. 800 pour arrérages de pension due au vicaire de la paroisse. L'acte défìnitif d'affranchissement envers la maison de Chevron-Villette avait pourtant été signé le 12 avril 1798. Mème à cette époque il était plus facile de signer un acte que d'en payer la facture. DÉLIBÉRATION DU 17 AVRIL 1836 Il faut croire qu'il restait peu à payer en 1832, puisque le conseil communal relança le 20 mai de cette année la question du nouveau cimetière; mème un projet précis fut adopté. Mais c'est dans sa réunion du 17 avril 1836 que le problème fut vraiment affronté. Une opposition, en effet, s'était élevée contre l'endroit choisi en 1832. Elle était importante, surtout si l'on pem~ que le curé en faisait partie. Le syndic rappelle les motifs pour lesquels les opposants ne vou– laient pas de la vigne de Challant: distance trop grande pour le curé qui doit déjà faire la levée des corps dans les villages, trop de vent, danger de neige et de giace et un sol trop peu profond . Or, dit le syndic, ces motifs sont insubsistants: La distance, en effet, de l'ancien au nouveau cimetière n'est que tout au plus de cinq minutes; la difficulté de la neige ou de la giace peut facilement ètre surmontée avec la bonne volonté de tous. Il est faux, d'autre part que M. le curé aille lever !es morts dans !es villages éloignés, camme anciennement, mais seulement dans ceux à la distance d'un quart d'heure; il n'y a pas plus de vent dans le nouveau que dans l'ancien, car on est abrité du vent du Mont Cervin; enfin le sol choisi dans le nouveau cimetière n'est pas moins facile à fossoyer que quel-