BASA

M. L'ABBÉ PIERRE GORRET DOYEN DE L'ACADÉMIE Le 14 septembre 1977, le gros bourdon de l'église d'Antey se fait entendre: il annonce le trépas du doyen du clergé valdòtain, le Rév. père Pierre Gorret, décédé à l'àge de 91 ans. Issu d'une illustre famille de Fiernaz, qui donna beaucoup de prétres et de militaires, fils d'Abraham, mort à 97 ans, l'abbé Gorret conserva dans sa vie les qualités de la vie patriarcale qui sont le flambeau de la foi et l'amour pour son peuple et son pays. Cette foi limpide d'enfant héritée de sa famille, mùrie au pied du clocher de St. Ours, auprès de son onde, le prieur Emmanuel Gorret, fon– dateur avec le curé Bordet, de l'Asile d'Antey, se développa au sémi– naire d'Aoste où il y avait alors une belle équipe de séminaristes qui unissaient à une foi profonde un grand amour pour la littérature et une merveilleuse ouverture aux initiatives culturelles et sociales du Pays. Ordonné prétre en 1909, il devint vicaire de Valgrisenche, puis professeur au séminaire. Son optimisme, sa plume brillante, ses con– versations aimables et pétillantes portaient les c~urs à l'amour de Dieu et de l'Eglise locale. En 1912 il fut parmi les fondateurs du « Messager Valdòtain » avec Maquignaz, Pession, Vuillermoz et Plassier et il rédigea de 1911 à 1913 «Le Duché d'Aoste ». En 1913 il fut reçu à l'Académie Saint-Anselme dont il fut un membre actif et très assidu aux réunions. Appelé en 1915 sous les drapeaux, il fit son service militaire à Modène comme lieutenant des Alpins. Il connut l'amertume de l'exil et celle-ci jaillit dans deux de ses poésies intitulées « Foi et Espérance » et « Réve d'émigré ». Fort de foi et de sa fierté valdòtaine, il ne se découragea pas, mais il

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=