BASA

LII Commémorations centre-gauche en Vallée d'Aoste, en été 1966. Depuis lors il siègera sur les bancs de l'opposition jusqu'à 1975 quand la formation d'une nouvelle majorité lui redonnera la présidence du Conseil. Mais désor– mais la langue lutte politique, les àpres polémiques à l'égard de sa personne, les divisions au sein de l'UV l'ont miné dans le corps et dans l'esprit. Pourchassé par une maladie langue et inexorable il est forcé d'abandonner peu à peu l'activité politique. Et puis ce fut la disparition . Maintenant l'histoire devra juger de cet homme, de ce valdotain qui a dédié sa vie entière au service de sa patrie, restant fidèle, dans le bon comme dans le mauvais sort, aux idéaux autonomistes em– brassés dans un moment où c'était beaucoup plus facile et rentable suivre d'autres chemins. Aimé et ha:i à la fois, souvent non compris dans se<> actions , il a pendant 30 ans incarné la lutte autonomiste valdotaine. Malgré les inévitables erreurs de celui qui agit, dues en partie à une certaine con– ception de la politique, typique dans l'ancienne bourgeoisie et nota– bilité d'Aoste, il a personnifié une époque et une lutte dont la Vallée d'Aoste lui est redevable. Mais notre Région le rappellera aussi pour un autre aspect. En effet l'homme politique se doublait d'un homme de culture et dans ce domaine il n'a certainement pas été inférieur à l'autre. Comme dans la politique, l'avocat Caveri a marqué la culture valdotaine. De lui l'on pourrait tranquillement reprendre ce que le docteur Charles Marguerettaz avait dit de Séverin De La Pierre - frère de la grand-mère de Séverin Caveri - « dans !es luttes politiques, mit son talent de plume et sa vaste culture au service du parti ... Dans ses écrits, publiés par les journaux d'Aoste, d'un fort intérét, ses polé– miques pétillaient de verve et de causticité ... Passionné de lecture, il devint un érudit; son grand savoir portait sur !es suiets !es plus divers, mais il avait une prédilection marquée pour !es belles lettres, l'histoire et la philosophie ». 8 L'on dirait le portrait de notre avocat. 8 S. CAVERI, Histoire de l'Eglise d'Aoste, p. 72.

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