BASA

XJJ Académie Saint-Anselme (Brunod Eugène), RAGGI-PAGE (Clos), SALUARD (Berton), ToRRA (Vignono), VIORA (Ravera). (24). Total 81 membres présents ou représentés par délégation écrite, sur 122 membres effectifs ayant droit au vate. M. Adolphe Clos, vice-président, ouvre la séance par l'allocution suivante: Les circonstances qui nous veulent ici réunis, aujourd'bui, con– frères, sont le signe, dans le temps, de la précarité de la vie singulière des hommes et de l'incertaine stabilité des institutions. Si celles-ci peuvent périr ou décliner, néanmoins, est-il toujours possible de les revigorer, de leur donner nouvelle impulsion, de !es remettre sur voie neuve afin d'assurer soit leur continuité, soit leur rénovation. Nous nous sommes à peine séparés de notre ancien Président. Rien ne nous préparait à ce départ. Il nous a semblé de falloir nous écrier avec Bossuet à la mort d'Henriette d'Angleterre: « Madame se meurt madame est morte» tanta été rapide pour beaucoup d'entre nous le passage de l'instant où ils ont connu la vérité sur l'état de santé de Mgr Pierre-Aimé Frutaz et celui de sa fin. Camme toujours en ces circonstances notre première impulsion a été de nous reprocher de n'avoir pas su,ffi,samment su profiter de sa présence parmi nous. Et pourtant nous ne cacherons pas à votre honorable Assemblée, que nous avions été de ceux qui étaient sceptiques sur l'opportunité de ce choix à la Présidence de notre académie, alors qu'il s'est vérifié. Non que, qui que soit d'entre nous ait pu douter de l'honneur qui en serait rejailli sur notre institution et sur chacun de ses membres; non que, les mérites culturels, intellcctuels et moraux ne l'aient tout naturellement désigné à cette haute charge. Mais l'éloignement de notre Vallée, l'habitude à une vie romaine, l'adaptation à un milieu si distant du notre, tout nous portait à craindre qu'il y aurait eu conflit entre ce monde ancien qu'il avait connu, le notre, et ce monde nouveau qu'il avait adopté. La langue et heureuse collaboration qui nous a été réservée pendant ces années nous a ensuite démontré com– bien nos craintes avaient peu de fondement et combien nous nous étions mépris. La fraicheur d'ame qu'avait maintenue Mgr Frutaz,