BASA
Comptes rendus des séances xv sance et l'emploi de notre langue. Pour nous valdotains ce doit étre le seul instrument de communication dont nous nous servons au sein de notre fondation. Nous n'avons pas besoin de demander la com– préhension de nos chers collègues ici présents. Ils aiment nous en– tendre camme nous aimons, nous, les entendre s'exprimer dans leur idiome. Mais autour de nous il nous faut intensifier notre action afin de faire entendre et comprendre la nécessité de notre position et de faire aimer à d'autres ce langage sans lequel ni nous, ni notre peuple, ni notre culture ne seraient ce qu'ils sont. Du point de vue éthique, dans le respect des opinions d'un chacun, nous ne pouvons dissocier la croyance des éléments de notre civilisation et partant du compor– tement de notre collectivité et de celui d'un chacun d'entre nous. Qu'on le considère jour faste ou néfaste, le 29 février 1536 a marqué une date aux conséquences historiques illimitées. Dans ce cadre, notre fondation doit devenir l'indicateur qui per– mettra à notre communauté de créer en elle-méme toutes les énergies culturelles dont elle a besoin pour survivre et s'épanouir. Ouvrons donc toutes larges nos partes et nos fenétres afin que toute farce jeune et saine puisse y pénétrer et y apporter renouveau et vigueur, afin qu'une collaboration, en toute direction, puisse nous attirer une aide nouvelle et une coopération complémentaire avec toutes les fon– dations qui font partie du domaine dont les facteurs naturels et culturels, les rapports politiques anciens et modernes nous ont liés et nous lient en une profonde unité. Mais gardons-nous de toute sujétion et de toute soumission. Notre indépendance est la condition essentielle qui nous permettra de ne point trahir la mission que nos prédécesseurs nous ont confiée, que nous avons transcrite dans nos statuts et qui nous donne cette personnalité qui est la notre propre. Nous serons alors en paix avec notre conscience et avec nos ancétres. Car camme ils ont guerroyé pour notre indépendance, bati nos églises, nos palais et nos étables de montagne, taillé et pioché la vigne, conduit les troupeaux sur les hauteurs, tissé la toile et sculpté le bois, nous serons chercheurs, écrivains, sculpteurs et poètes dans une parfaite symbiose, en une parfaite unité, et nous montrerons au monde une civilisation, qui est peut-étre circonscrite, mais néanmoins
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=