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100 Lauro A. Colliard Indicateur italien, fut traduit trois fois en anglais 15 et adopté camme livre de chevet par les grands écrivains romantiques 16 , ainsi que par Chateaubriand, qui l'a utilisé avec profit lors de la rédaction de ses Mémoires d'Outre-Tombe, et précisément du chapitre qu'il a consacré à Venise. A ce propos, Maurice Levaillant parle meme de plagiat 17 • En tout cas, on ne retrouve absolument pas dans l'Indicateur italien, considéré alors camme un classique, le pathos sentimental et la fré– missante poésie lyrique que la ville des Doges a inspirés à Chateau– briand. Notte bibliothécaire, persuadé d'avoir trouvé un nouveau genre littéraire lui permettant de se frayer un chemin dans la république des lettres, en exploite toutes les ressources, en consacrant à notte Pays quelque dizaine de « guides » 18 , dont un exemplaire est aujourd'hui conservé dans le Fonds Angiolo Tursi 19 de la Bibliothèque Nationale de Venise. l5 Entre 1839 et 1852. 16 N'oublions pas que plusieurs contrefaçons belges contribuèrent, entre 1840 et 1842, au succès de ce «guide». 17 Cf. MAuRICE LEVAILLANT, Chateaubriand, Mme Récamier et les "Mé– moires d'Outre-Tombe ", Paris, Delagrave, 1936, pp. 125-127. 18 Nous en présentons, par ordre chronologique, une liste non exhaustive, en utilisant les fìchiers de la Bibliothèque Nationale de Venise: V oyage histo– rique et littéraire en Italie (Paris 1831-1833, Bruxelles 1835 et 1844, Paris 1838); Voyages en Corse, Ile d'Elbe et Sardaigne (Paris 1837-1838, en 2 vol.); Guida italiana tradotta da Clifton (Paris 1839 et 1842); L'Italie confortable, manuel du touriste, appendice aux "Voyages historiques" (Paris 1841 et Bruxelles 1842; édition anglaise: Paris s.d.); Rame et ses environs (Bruxelles 1842); Florence et ses environs (Ibid. 1842); De Florence à Rame (Ibid. 1842); Milan et ses environs (Ibid. 1842); Naples et ses environs (Ibid. 1842); Venise et ses environs (Ibid. 1842); Voyage en Piémont (Ibid. 1842); Voyage en Suisse (Ibid. 1842). Bien sur, il faudrait ajouter à cette liste au moins deux autres ouvrages de Valéry qui ne fìgurent point à la «Marciana»: Curiosités et anec– dotes italiennes (1842) et La science de la vie ou principes de conduite religieuse morale et politique, extraits et traduits d'auteurs italiens (1843). 19 Sur ce savant qui légua à la « Marciana » un fonds unique au monde, c'est-à-dire le fìchier de sa monumentale bibliographie du voyage en Italie, ainsi
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